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Critiques CD: Koriass, James Gelfand et Grand blanc

Photo: Thinkstock

Cette semaine, Métro a écouté les derniers albums de Koriass, James Gelfand et Grand blanc.

Le haut et le bas
Koriass
La nuit des longs couteaux
•••½
Le rappeur montréalais Koriass effectue un retour avec La nuit des longs couteaux, album sombre et cinglant, solidement conçu. Désormais un nom incontournable, Koriass déploie une poésie simple et efficace, abordant l’album avec des tracks sur la maladie mentale, la solitude, l’alcoolisme, autant de sujets peu fréquents dans le rap québ. L’album bifurque ensuite vers des flows plus agressifs et des paroles qui évoquent des idées de grandeur, presque mégalos. On sent les hauteurs et les gouffres qu’a fréquentés le rappeur, et La nuit des longs couteaux est un témoignage poignant qui fait grand bien dans le paysage musical québécois. – Alexis Boulianne

Piano composé
James Gelfand
Ground Midnight
•••½
S’étant plutôt consacré à la musique pour le petit et le grand écran ces dernières années, James Gelfand est de retour sur disque en trio. S’il y a bien deux standards sur cet album du pianiste montréalais, Ground Midnight est surtout une belle démonstration de son talent de compositeur. De sa reprise de Round Midnight sur une basse obstinée à l’atonale Two Dozen Matters, en passant par un Septaloupe Bay hancockien, Gelfand nous démontre sa qualité d’improvisateur. Les métriques et mélodies modernes contrastent bien avec son doigté très swing, plus traditionnel.  – Dominique Cambron-Goulet

Mordant
Grand blanc
Image au mur
•••
Les Français de Grand Blanc puisent à plusieurs sources pour bâtir leur son : cold wave, électro, punk, psychédélisme. Mais c’est dans la juxtaposition de la voix douce de Camille DelVecchio et celle plus rude de Benoît David que le groupe trouve sa couleur, entre poésie brute et envolées planantes. Si on apprécie particulièrement les pièces atmosphériques comme Isati ou Télévision, le quatuor est également capable de mélodies accrocheuses comme dans Belleville ou Los Angeles. Le tout s’étire peut être un peu trop en longueur et perd de son souffle dans la deuxième partie, mais Image au mur demeure un album rudement bien ficelé. – Benoit Valois-Nadeau

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