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Paradis perdu: Ode à la beauté du monde

Après avoir germé, il y a trois ans, dans la tête du créateur Dominic Champagne et du biologiste de renom Jean Lemire, Paradis perdu passe de l’idée à la réalité. Et, ironie du sort, ce grand spectacle qui se veut une ode à la beauté du monde sort en salle au moment où tous les regards sont tournés vers Haïti et ses souffrances. «Alors qu’Haïti est écartelé par une catastrophe créée par la main du monde, nous proposons une tentative de renaissance», souligne d’entrée de jeu le metteur en scène, qui a signé la création d’une centaine d’autres spectacles à la scène et à la télévision, dont Love et Varekai, du Cirque du Soleil.

Dans un décor spectaculaire mis en valeur par des projections donnant un effet 3D à la scène, l’Å“uvre poétique portée par la seule voix de Pierre Lebeau (le Poète) raconte l’histoire du dernier homme sur Terre, un soldat, qui rêve de recréer le monde. Il troque donc son arme contre un râteau et devient le jardinier d’un endroit merveilleux où l’humanité vivrait cette fois en harmonie avec la nature.

«C’est un spectacle en vert et en noir, précise Jean Lemire, qui a participé à la conception de l’Å“uvre de 90 minutes. C’est la dualité entre le jardinier et le soldat en nous, entre le bien et le mal, mais toujours dans une fable sans morale portée par un message de beauté.» n«Toutes les civilisations et les époques ont leur fantasme de fin du monde, ajoute Dominic Champagne. La génération des années 1960 a vécu avec l’idée de la fin du monde atomique. Pour nous, c’est la fin du monde provoquée par les comportements sociaux et environnementaux de l’homme. J’ai poussé cette idée jusqu’à l’extrême.»

Odyssée au carrefour du théâtre, du cinéma, de la musique et de la performan­ce, Paradis Perdu est aussi rythmé par les danses et acrobaties des acteurs et danseurs Rodri­gue Proteau (le Soldat) et Esther Gaudette (Ève), et l’artisan du cirque Goos Meeuwsen (le Fils). La musique originale créée par l’auteur-compositeur-interprète Daniel Bélanger et les effets sonores signés François Pérusse complètent le tableau. «C’est un spectacle novateur à plusieurs points de vue, conclut Pierre Lebeau, qui décrit Paradis perdu comme l’expérience la plus extraordinaire et la plus exigeante techniquement à laquelle il ait participé. Sans vouloir proférer de vérités, l’Å“uvre dit des choses importantes, mais qui ont le mérite de susciter la réflexion.»

Paradis perdu
À la salle Maisonneuve de la Place des arts
Du 26 janvier au 6 février et du 11 au 13 février
Dans le cadre du Festival Montréal en lumière les 18, 19 et 20 février

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