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Sur le plateau de tournage de Curling: Tel père, telle fille

Geneviève Vézina-Montplaisir - Métro

Vendredi, Denis Cô­té ouvrait toutes grandes aux journalistes les portes du Club de quilles Verdun, où il tourne présentement Curling, son cinquième long métra­ge. À l’extérieur de l’établissement, plusieurs camions de location étaient alignés. À l’intérieur, l’équi­pe de tournage, assez nombreuse, s’affairait près des allées de quilles. Les apparences laissaient presque croire que le réalisateur, qui privilégie habituellement les petits films indépendants, était aux commandes d’une grosse production grand public…

Mais les apparences sont trompeuses, puisque Denis Côté s’est empressé de souligner que sa nouvelle offra­nde, qui met en vedette l’acteur Emma­nuel Bilo­deau et sa fille Philomène, Sophie Desma­rais, Roc Fortune et Murielle Dutil, était dédiée aux cinéphiles avertis, qui, selon lui, sont trop peu nombreux à fréquenter les salles obscures au Québec.

Le réalisateur indique toutefois que Curling, qui traite de l’intimité d’un père – refermé sur lui-même, travaillant dans une salle de quilles et dans un motel –  et de sa fille de 12 ans, est peut-être son Å“uvre la plus accessible, car elle raconte… une histoire! Le réalisateur des États nordiques, Nos vies privées, Elle veut le chaos et Carcasses a aussi pour la première fois fait appel à «une star» (Emmanuel Bilodeau) pour le rôle principal de son film.

«Ça dépend de ce que vous appelez une vedette. Pour moi, Nicolas Canuel et Réjean Lefrançois, qui jouaient dans Elle veut le chaos, sont des vedettes», a répondu le réalisateur. Emmanuel Bilodeau estconscient que son nom au générique de Curling attirera sans doute l’attention de quelques curieux pas très familiers avec l’univers singulier de Denis Côté. D’autant plus que, selon lui, Curling propose plus d’action et d’humour que les précédentes Å“uvres du réalisateur québécois dont le travail est surtout reconnu à l’étranger.

En famille
Mais ce qui rendait tout sourire Emmanuel Bilodeau vendredi, c’était de parler de sa fille, Philomène, avec qui il partage l’écran pour la première fois. Celle-ci avait déjà foulé les planches du Théâtre du Nouveau-Monde l’automne dernier dans la pièce Blackbird, mais elle n’avait jamais fait de cinéma, pas plus qu’elle n’avait suivi son papa sur les plateaux de tournage.

«Quand j’ai lu le scénario, je me suis dit que ma fille pourrait jouer Julyvonne, se souvient le comédien, dont la progéniture n’était pas présente sur le plateau de tournage vendredi. Je n’ai jamais voulu que ma fille devienne comédienne avant 18 ans, mais comme elle jouait ma fille… Quand j’ai su que le tournage allait se faire l’hiver, par contre, j’ai reculé parce que je ne voulais pas que Philomène manque l’école. On s’est arrangé et, finalement, elle ne manque que cinq jours.»

L’acteur est très conscient du risque qu’il a pris en acceptant de travailler avec sa fille et ne fait que s’en féliciter tant celle-ci semble avoir du plaisir. Le tournage de Curling, entamé le 9 janvier dans la région de Montréal et ses environs, se terminera le 6 février.Le film, qui dispose d’un budget de 1,1 M$, devrait prendre l’affiche quelque part en 2011.

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