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Welcome to Marwen: Le triomphe 
de l’esprit humain

Photo: Collaboration spéciale

Le réalisateur de Welcome to Marwen (Bienvenue à Marwen), Robert Zemeckis, a très vite compris que le documentaire Marwencol, paru en 2010, réunissait tous les ingrédients pour faire un long-métrage.

«Un soir, je zappais entre les chaînes et Marwencol jouait à PBS, relate Zemeckis, en entrevue avec Métro. Après 15 minutes, je me suis dit que c’était le début d’une idée qui pourrait grandir, devenir un film intéressant et convaincant.»

Cette histoire, que le réalisateur décrit comme «pleine d’espoir», c’est celle de Mark Hogancamp qui, après avoir été violemment agressé par cinq hommes parce qu’il leur avait confié qu’il aimait s’habiller avec des vêtements féminins, a construit et photographié un village miniature de la Deuxième Guerre mondiale, dans l’espoir de retrouver sa mémoire.

«Ça porte sur le triomphe de l’esprit humain, décrit Zemeckis. Et, surtout, j’étais fasciné par le fait que le récit démontre les pouvoirs thérapeutiques de l’art. Que c’était vital, pour ce gars qui ne peut plus dessiner, de se trouver une autre forme d’art.»

«Il a utilisé la photographie, une nouvelle forme d’art à l’époque, pour créer ce monde qui l’a aidé à comprendre, à digérer, cet événement tragique qui lui est arrivé, continue-t-il. J’ai trouvé ça magnifique.»

«J’étais fasciné par le fait que le récit démontre les pouvoirs thérapeutiques de l’art. Que c’était vital, pour ce gars qui ne peut plus dessiner, de se trouver une autre forme d’art.» – Robert Zemeckis, réalisateur 
de Welcome to Marwen

Une histoire vraie?
Quand Welcome to Marwen plonge dans le monde miniature créé par Mark, on retrouve les versions poupées animées de Steve Carell (Hogancamp), Leslie Mann (Nicole), Janelle Monáe (GI Julie), Merritt Wever (Roberta) et d’autres héroïnes de Marwen qui, avec le courage que leur imagine leur créateur, l’aident à vivre avec son syndrome de stress post-
traumatique.

Pour que le film fonctionne, Robert Zemeckis a jugé crucial que ces scènes animées se mélangent parfaitement à celles filmées «dans la vraie vie». Il fallait surtout qu’elles aient un ton qui soit cohérent. «Tu ne veux pas que ça soit trop mélodramatique, explique le réalisateur. C’est un équilibre à atteindre dans toutes les histoires que tu racontes.»

«Le truc, ajoute-t-il, c’est de s’assurer que les scènes “réelles” soient honnêtes, qu’elles ne s’apparentent pas à un conte de fées. Ça, je pouvais le faire dans le monde des poupées, mais pas dans le vrai monde de Mark.»

Mais si Zemeckis a été inspiré par l’histoire et l’art de Mark Hogancamp, le cinéaste a plutôt choisi d’utiliser les événements réels comme tremplin, au lieu de s’en tenir à la vérité. «Ce n’est pas un autre documentaire, indique le cinéaste. Mais on utilise de véritables événements de sa vie pour ponctuer le récit. Le reste du film est plutôt romancé.»

Il existe d’ailleurs une distinction importante entre Marwencol et Welcome to Marwen, insiste Zemeckis. «J’ai vu qu’entre les photos qu’il a pu prendre de son monde miniature, Mark Hogancamp imaginait une histoire élaborée. Un récit qui ne prenait place que dans sa tête. Et c’est là que j’ai voulu que le film se passe. Dans le monde des poupées.»

Welcome to Marwen est présentement à l’affiche.

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