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De savoureux scandales dans la nouvelle série Mirador

Geneviève Vézina-Montplaisir - Métro

Les messages véhiculés par les médias sont-ils tous contrôlés par les experts en relations publiques? À en juger les deux premiers épisodes de Mirador, présentés hier aux médias, on est tenté de le croire! La nouvelle série lourde de la société d’État nous amène dans les coulisses  du cabinet d’experts en gestion de crise Mirador, où le relationniste Philippe Racine (Patrick Labbé) tente difficilement de faire rimer éthique morale avec éthique professionnelle.

À chaque épisode, l’équipe de Mirador (Gilles Renaud, David La Haye, Catherine Trudeau, Steve Laplante, Marie-Ève Milot,  Évelyne Brochu) doit composer avec un scandale touchant un de ses client. Dans la première heure, le grand gagnant de Quebec Idol, peu fier de son premier album, se retrouve au cÅ“ur d’un histoire de viol après une soirée bien arrosée. Dans le second épisode, il est question d’un premier ministre qui ne fait pas l’unanimité avec ses efforts de guerre.

La fiction n’est jamais bien loin de la réalité dans Mirador… «C’était important pour nous que la série soit collée à la réalité, qu’elle amène une réflexion sociale. À part changer les noms, on ne s’est pas mis de barrière pour mettre en scène des personnages directement inspirés de ceux qui font l’actualité», ont souligné les auteurs Daniel Thibault et Isabelle Pelletier, qui planchent déjà sur la suite de la série.

Bons personnages
C’est une des qualités de Mirador de présenter des personnages qu’on a l’impression de connaître et auxquels on s’attache. Par exemple, le populaire anima­teur de radio campé par Benoît Gouin n’est pas sans rappeler un certain Jeff Fillion… Il faut aussi souligner la crédibilité des personnages  principaux, tout comme l’interprétation qu’en ont faite les comédiens.

Autre point positif : le rythme des épisodes est dynamique ; dans ceux-ci  s’entremêlent moments d’humour, d’amour, d’émotions et de suspense. Le voile sera levé sur le mystérieux monde des relations publiques le mercredi 6 janvier, à 21 h.

Financement des séries télé:

Le producteur Jocelyn Deschênes crie à l’aide

Le producteur et président de Sphère Média, Jocelyn Deschênes, a profité de la présentation de la série Mirador hier pour lancer un appel à l’aide. Selon lui, la télé québécoise a atteint la limite de ce qu’elle peut faire avec les budgets accordés. «La télévision québécoise a atteint une certaine maturité, on commence à exporter nos produits à l’international, mais, s’il n’y a pas d’argent qui est réinvesti dans le Fonds canadien de télévision et à Radio-Canada, c’est la santé globale de l’industrie télévisuelle qui va être affectée» a-t-il souligné.

Le producteur exécutif  de la série a aussi déploré le fait que certaines scènes de Mira­dor ont dû être coupées en raison du manque de  jours de tournage et que les acteurs et les techniciens ont dû composer avec des conditions de travail extrê­mes pour mener à bien le projet. Le réalisateur Louis Cho­quette a abondé dans le même sens, notant qu’il était plus difficile que jamais de produire des séries au Québec. «Quand c’est rendu que ta famille fait de la figuration et qu’on utilise les voitures de l’équipe pour épargner de l’argent, c’est qu’il y a un problème» a-t-il dit.

Pour plus de détails, visitez le site de la série Mirador.

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