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R. Kelly accusé d’abus sexuels sur quatre personnes, dont trois mineures

R. Kelly Photo: Frank Micelotta/Invision/AP

R. Kelly a fini par être rattrapé par la justice. La star américaine de R&B, accusée de multiples agressions sexuelles depuis des décennies, a été inculpée vendredi de 10 chefs d’accusation d’abus sexuel accompagné de circonstances aggravantes. Trois des quatre victimes présumées sont des mineures.

Un mandat d’arrêt a été émis contre le chanteur de 52 ans, qui doit se présenter devant le tribunal samedi pour une audience sur sa mise en liberté sous caution, a annoncé la procureure du comté de Cook, où se trouve Chicago, la ville de résidence de R. Kelly.

Lors d’une conférence de presse, Kimberly Foxx a égrené les chefs d’accusation retenus contre Robert Sylvester Kelly de son vrai nom.  

Chacun des 10 chefs d’accusation d’abus sexuel accompagné de circonstances aggravantes est passible d’une peine allant de 3 à 7 ans de prison. 

Selon la procureure, les crimes présumés datent de 1998 à 2010 et ont été commis contre quatre victimes, dont trois mineures de moins de 17 ans.

Une responsable du tribunal du comté de Cook, dans l’Etat de l’Illinois, a en outre indiqué à l’AFP que ces personnes mineures étaient âgées de 13 à 16 ans au moment des faits.

R. Kelly comparaîtra le 8 mars, a-t-elle précisé.

Contacté par l’AFP, l’avocat du chanteur, Steve Greenberg, n’était pas joignable dans l’immédiat. 

«C’est fini»

R. Kelly est accusé de crimes de ce type depuis des décennies. 

Il avait été inculpé en 2002 pour avoir filmé des actes sexuels entre lui et une jeune fille de 14 ans, mais finalement acquitté en 2008.

Le chanteur, une des plus grandes célébrités américaines des années 1990, a été brièvement marié, en 1994, avec la jeune star de 15 ans Aaliyah, dont les parents avaient ensuite fait annuler le mariage. La chanteuse et actrice est décédée dans un accident d’avion en 2001.

Malgré les accusations, R. Kelly a toujours semblé passer entre les gouttes et échapper à la vindicte populaire, notamment grâce à un public fidèle qui a continué de le soutenir.

Dans un contexte post #MeToo, il est revenu dans la tourmente avec la diffusion en début d’année d’un documentaire le mettant en cause pour de multiples agressions sexuelles, notamment de filles de moins de 16 ans.

Une enquête a été ouverte à New York et la maison de disques Sony Music a mis fin au contrat qui la liait à l’interprète de «I Believe I Can Fly».

La semaine dernière, le très médiatique avocat Michael Avenatti —qui défend notamment l’actrice pornographique Stormy Daniels dans le litige l’opposant au président Donald Trump— avait expliqué être en possession d’une nouvelle vidéo montrant R. Kelly ayant une relation sexuelle avec une mineure. 

Il avait également expliqué avoir fait suivre «cette nouvelle preuve vidéo établissant la culpabilité» du chanteur à la procureure du comté de Cook, qui a inculpé R. Kelly.

«C’est fini», a estimé M. Avenatti vendredi sur Twitter.

«Après 25 ans d’abus sexuels en série et d’agressions sur filles mineures, il est temps pour R. Kelly de rendre des comptes», a-t-il ajouté.

La chaîne CNN a vu la vidéo transmise par M. Avenatti aux autorités. 

«On y voit un homme nu qui semble être R. Kelly avoir plusieurs rapports sexuels avec la fille», avait décrit la chaîne américaine en précisant que la jeune fille évoquait ses parties génitales en expliquant qu’elles avaient «14 ans».

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