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Bravo, Billy Elliot!

Alors qu’il se rend au gymnase pour son cours de boxe, le petit Billy se retrouve par hasard dans le cours de ballet qui s’y tient aussi et a le coup de foudre pour cet art. Photo: Yves Provencher/Métro

L’acclamée comédie musicale inspirée du film de Stephen Daldry fait escale à Montréal : faites donc quelques steppettes jusqu’à la Place des Arts!

En 2000, on était tombés sous le charme de Billy Elliot, le très touchant et brillant film du Britannique Stephen Daldry, d’après un scénario de Lee Hall. On attendait donc avec une brique et un fanal la comédie musicale de Broadway qui en a été tirée… et on peut maintenant dire que c’est mission accomplie pour Daldry et Hall, qui signent respectivement la mise en scène et le livret, sur une musique d’Elton John et des chorégraphies de Peter Darling.

C’est toujours le défi quand on adapte une œuvre pour un autre médium. Que garder et que couper dans cette histoire se déroulant à l’ère de Margaret Thatcher et suivant un jeune garçon issu d’une famille de mineurs britannique, qui se découvre une passion pour le ballet? C’est peut-être parce que les créateurs eux-mêmes ont assuré le passage à la scène, mais l’adaptation – dont de grands passages sont demeurés très fidèles au film – s’avère très satisfaisante pour les inconditionnels de l’œuvre originale. On espérait avoir droit à la danse rageuse de Billy après la dispute entre son frère et sa professeur de danse, scène ô combien poignante du long métrage qui est magnifiquement rendue sur scène.

D’ailleurs, les scènes de danse, un habile mélange de ballet et de claquette, sont toutes absolument magnifiques, tour à tour comiques et émouvantes – une superbe chorégraphie sur la musique du Lac des cygnes, mettant en vedette un Billy enfant et une version adulte de lui-même, s’est d’ailleurs méritée une ovation debout. Le jeune Noah Parets était peut-être même un peu trop talentueux, quand on compare son style à celui, plus instinctif et ébouriffé, de Jamie Bell au grand écran; sur la scène, il ne semblait pas avoir grand besoin d’aller suivre davantage de cours de ballet!

Sans copier le style de Bell, Parets offre un Billy peut-être plus gamin, moins ombrageux, mais tout aussi attachant. Et bien qu’il soit originaire du Massachusetts, l’adorable jeune homme se dote d’un accent britannique extrêmement crédible. Notre second coup de cœur de la distribution : la truculente professeure de danse Mrs. Wilkinson, à qui Janet Dickinson a insufflé une personnalité un peu différente, mais tout aussi charmante, que celle du personnage interprété par Julie Walters dans le film.

La grande force du spectacle, qui mise sur une efficace sobriété dans les décors et la mise en scène, demeure l’histoire à dimension humaine, sur fond de grève de mineurs, qui va plus loin que ne le font généralement les comédies musicales. Ce qui ne veut pas dire qu’on en a évacué les éléments colorés et joyeux et l’humour qui caractérisent Broadway; on a même droit à un numéro de groupe dans la plus pure tradition des comédies musicales en fin de spectacle, avec claquette et jazz hands en prime. De quoi quitter la salle avec un immense sourire aux lèvres.

Billy Elliot – The Musical
Salle Wilfrid-Pelletier
Jusqu’à dimanche

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