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TLMEP: La vie à contre-courant de Valentine Thomas

Photo: Karine Dufour/Ici Radio-Canada Télé
Sébastien Larocque - Métro

Preuve que l’argent n’achète pas le bonheur, Valentine Thomas a quitté le monde des finances de Londres au bénéfice de la pêche au harpon, quitte à faire face à l’instabilité financière.

Le déclic: l’alimentation. C’est d’ailleurs lors d’un voyage qu’elle a été conscientisée au sujet de la provenance des aliments marins. Elle est «tombée en amour» avec la pêche suite à sa première prise – un thon d’environ 100 lb.

«Au Canada, personne n’est obligé d’identifier la provenance du poisson», a-t-résumé lors de son passage à Tout le monde en parle (TLMEP), dimanche.

«Nous avons un regard aveugle pour ce que l’on consomme», explique la plongeuse.

Mais la pêche en apnée du genre comporte son lot de défi pour la Montréalaise qui s’est avouée «anxieuse et peu aventurière dans sa jeunesse». Elle affirme d’ailleurs ne pas avoir été une bonne nageuse, jadis.

Mme Thomas assure avoir eu son lot de rencontre avec des requins, notamment.

«Il faut leur montrer qu’on est le mammifère le plus dominant, ils n’aiment pas ça.»

«On met sa vie en danger», dit-elle, racontant avoir déjà craint de perdre connaissance alors qu’elle pourchassait une proie à 85 pieds de profondeur.

«J’ai senti que je perdais connaissance, s’est elle rappelé. [Mais] j’ai confiance en mon partenaire de plongée, qui est alerte.»

Si elle a plongé à de nombreux endroits depuis le début de son aventure – qui l’a menée des Bahamas au large de l’Afrique du Sud – elle se désole aussi pour l’état dans lequel se trouve nos océans.

«C’est très moche! Ce n’est pas toujours beau, il y a beaucoup de pollution», constate-t-elle. Un frigo et des pneus, sans compter tout le plastique, sont au nombre des choses qu’elle a aperçu dans ses plongées.

Si aujourd’hui famille et amis se régalent en consommant ses prises, leur appui n’a pas toujours été présent. «Au début, leur réaction n’a pas été très bonne. Ils ont cru que j’étais cinglée.»

Faits intéressants : Mme Thomas compte une dizaine de records mondiaux pour les plus gros poissons pêchés. Et elle peut retenir son souffle jusqu’à 5 minutes 45 secondes.

Son livre À contre-courant sera disponible en librairie dès lundi.

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