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Monia Chokri à Cannes

Monia Chokri à la première de «La Femme de mon frère» au 72e Festival de Cannes Photo: Andreas Rentz/Getty Images

L’actrice et réalisatrice québécoise Monia Chokri  présente son premier long métrage au Festival de Cannes. Découverte en 2010 dans « Les amours imaginaires » de Dolan, c’est en tant que réalisatrice que Monia Chokri est cette année à Cannes  avec « La femme de mon frère », une comédie piquante sur les relations entre une trentenaire et son frère, qui ouvre mercredi la section Un certain regard, qui met en perspective un cinéma plus original et audacieux que celui de la sélection officielle, et récompense des cinéastes encore peu connus,

« Il y a peu de films sur la relation frère-sœur », estime l’actrice québécoise. De ce point de départ, elle a fini par rendre un hommage à la famille au sens large, à travers son premier long-métrage. En évoquant des relations intenses au sein d’une famille, le film de Monia Chokri fait inexorablement penser au cinéma de Xavier Dolan, dont elle est très proche et qui a vu une version longue de son travail. Il sera lui aussi sur la Croisette pour présenter « Matthias et Maxime », en lice pour la Palme d’or.

« Il y a une parenté assurément. Par contre, nos univers sont différents: lui traite souvent de la banlieue, d’univers kitsch, je suis plus dans les milieux universitaires », souligne-t-elle, à propos du réalisateur dont elle lit tous les scénarios depuis les débuts.

Se déroulant à Montréal, « La femme de mon frère » se penche sur la relation entre Sophia, une jeune femme galérant après sa thèse et logeant chez son frère Karim, séducteur impénitent et complice de toujours. Jusqu’à ce que ce dernier tombe amoureux de la gynécologue de Sophia, ce qui va rebattre les équilibres et plonger cette dernière dans un désarroi profond, mais drolatique à l’écran.

Un personnage en forme «d’alter ego » en pire, confie la réalisatrice qui a choisi de ne pas l’interpréter. Le rôle est tenu par Anne-Élisabeth Bossé, parfaite en adolescente attachante. Elle a face à elle Patrick Hivon, dans le rôle de Karim, et l’actrice Evelyne Brochu.

Dialogues ciselés, mise en scène pop et léchée, scénario très générationnel… Monia Chokri a travaillé quatre ans sur son film, avant qu’il ne voie le jour. Elle a continué à tourner dans des films en parallèle et espère à l’avenir mener les deux de front. « Mon rêve serait de croire à 100 % à mes projets d’actrice. Je vais me faire plus rare » à l’écran, affirme-t-elle.

En attendant, elle prévoit de rester à Cannes jusqu’à la projection du film de son ami Xavier Dolan, prévue le 22 mai.

 

 

 

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