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Antoine Corriveau: «Pour le plaisir de faire de la musique»

Antoine Corriveau Photo: Josie Desmarais/Métro

Antoine Corriveau interrompt l’écriture et l’enregistrement de son prochain disque pour un «show spécial, pour le plaisir de faire de la musique».

«Je pense que ça va être le fun», lance en souriant le chanteur, rencontré dans son studio du Mile End quelques heures avant sa participation au concert hommage à Léo Ferré.

Ces mots ne sont pas banals pour l’auteur-compositeur-interprète de Cette chose qui cognait au creux de sa poitrine sans vouloir s’arrêter et Les ombres longues, deux des albums locaux les plus sombres et mélancoliques des dernières années.

Peut-être est-il tout simplement rendu là. Ne chante-t-il d’ailleurs pas sur sa magnifique pièce éponyme de son plus récent EP Feu de forêt «Et c’est ici que je veux me déposer. Et c’est ici que je suis arrivé ?»

«Je ne fais que deux shows cet été et je veux m’amuser, note le trentenaire. Ce sera quelque chose de totalement libre. Il y aura peut-être une ou deux nouvelles chansons et je vais piger dans mes disques en oubliant un peu les arrangements.»

«C’est le fun d’aller faire un show quand tu n’es pas dans un cycle de tournée, quand tu ne dois pas défendre le dernier disque.» Antoine Corriveau

C’est le moment où jamais d’expérimenter pour celui qu’on a déjà surnommé le Bashung québécois. «Sur l’album que je suis en train de faire, j’ai enregistré des drums et j’essaie de composer à partir de beats, relate-t-il. Je veux me mettre au défi et sortir de ma zone de confort. J’ai envie d’amener dans le spectacle cette espèce de drive.»

Un processus créatif qu’il compte bien partager avec l’ensemble du groupe qui l’accompagnera. «Je travaille avec de super bons musiciens à qui je fais entièrement confiance et j’aime ça qu’on ne sache pas tout le temps ce qu’on va faire, admet le chanteur. Ça nous oblige à être vraiment présents. Ça permet des moments plus spéciaux, parce qu’on est à l’écoute les uns des autres et qu’on réfléchit la seconde près à ce qui va se passer dans la chanson.»

Après cette prestation, ce sera le retour dans son studio d’enregistrement pour les prochains mois, à travailler la matière première de ses nouvelles aventures poétiques et musicales.

«Comme je venais de sortir un EP [en novembre dernier], c’était la première fois en 10 ans que je me retrouvais sans nouveau matériel, explique Antoine Corriveau.

Dans les derniers mois, j’ai beaucoup écrit et composé. C’est impressionnant quand tu le vis, c’est le fun, mais c’est un stress aussi. Est-ce que les nouvelles chansons sont bonnes? C’est le temps qui va le dire, celui que je vais mettre à travailler sur le disque… J’ai l’impression que l’album sera assez différent de tout ce que j’ai fait auparavant.»

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