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Tour du monde à Fantasia

G Affairs Photo:

La saison du cinéma de genre est enfin arrivée! Le 23e Festival international de films Fantasia s’ouvre jeudi avec Sadako, du Japonais Hideo Nakata, qui s’ajoute à la franchise Ringu (Le cercle). Le festival propose toutefois bien plus que des films à glacer le sang; chaque année, c’est l’occasion de découvrir des styles cinématographiques qui font voyager bien plus qu’un dutch tilt. Voici quelques suggestions pour faire un tour du monde depuis votre siège de velours.


Corée du Sud
S’il y a un pays maître des comédies d’action, c’est la Corée du Sud. Le monde n’était pas prêt pour le véritable blockbuster qu’allait s’avérer Extreme Job à sa sortie en janvier. La prémisse à elle seule fait rigoler: une escouade policière par moments incompétente se trouve à gérer un resto de poulet frit pour espionner un trafiquant de drogue. Avant que le remake américain (évidemment) arrive sur nos écrans, courez voir l’original. (13 et 31 juillet)

Dans le même style, Miss and Mrs Cops revoit les comédies de duo en mettant en scène deux femmes qui, comment dire, kickent des culs à profusion. (25 juillet)

La Corée du Sud produit également des drames d’une douceur incroyable, comme House of Hummingbird, qui raconte l’histoire d’une jeune fille en quête de sa place dans un Séoul post-dictature. (24 juillet)


Afrique du Sud
Sur une ferme sud-africaine­ rôde un esprit maléfique insatiable qui prend pour cible une petite famille dans 8. Présenté en première mondiale, en présence du réalisateur Harold Holscher, ce film d’horreur ancré dans le folklore devrait hanter toutes les âmes qui risqueront un visionnement. (20 et 22 juillet)


Danemark
Le cinéma étant souvent le reflet d’une société, il faut s’inquiéter pour le Danemark, car sous le vernis glacé du petit pays scandinave de violents courants s’agitent.

La montée du populisme est traitée de front dans Sons of Denmark, où de jeunes musulmans radicalisés affrontent un groupe de Danois cherchant à défendre leurs idéaux d’extrême droite. Le thriller d’Ulaa Salim a beau être tourné en danois, la pertinence du sujet est universelle. (12 et 13 juillet)

Dans un pays se targuant d’être bien mis, l’horrible scène de crime découverte par deux détectives révèle une société secrète investie d’un devoir de maintien d’une certaine pureté raciale. The Purity of Vengeance, quatrième adaptation des romans de Jussi Adler-Olsen, a été un succès dans les cinémas danois à sa sortie l’an dernier. (21 juillet)


Hong Kong
Dans un scénario confus au premier abord, G Affairs nous promène dans les entrailles de Hong Kong au fil d’une trame narrative déconstruite jusqu’à une conclusion tristement simple. Gustav, gonorrhée, gomme, gun, gravité, ces éléments n’ont rien en commun, mais le long métrage trouve le moyen de les utiliser pour commenter l’état de la société hongkongaise, depuis la corruption policière et la criminalité jusqu’aux relations avec la Chine continentale et au système de classes. (15 juillet)

Malheureusement pour les stéréotypes, on ne peut parler de la sélection de Hong Kong sans faire mention d’un film d’arts martiaux. Suivant les événements de Ip Man 3, Master Z: Ip Man Legacy promet encore et toujours des scènes de combat hautement chorégraphiées et créatives, mais cette fois-ci Dave Bautista se joint à la distribution, qui inclut notamment Michelle Yeoh. (13 juillet)


États-Unis
On ne peut quand même pas ignorer nos voisins du sud dans notre tour du monde. Le rêve américain d’une femme se transforme en cauchemar dès qu’elle traverse la frontière mexico-américaine dans Culture Shock. Sous l’esthétique léchée du film de Gigi Saul Guerrero, qui sera présente à la projection, se cache une critique cinglante et peu subtile de la politique migratoire des États-Unis. (25 juillet)

«Jusqu’à ce que la mort nous sépare» prend un sens littéral dans Ready or Not, où une jeune mariée est soumise aux traditions macabres de sa belle-famille. S’ensuit une divertissante partie de cachette mortelle. Samara Weaving et Mark O’Brien se partagent la vedette dans cette comédie d’horreur qui prendra l’affiche plus tard cet été. (27 juillet, en présence des artisans)

Mention spéciale à The Lodge, tourné à Longueuil (!!!), un film d’horreur étouffant qui rendra n’importe qui claustrophobe. (31 juillet)


Russie
Unique long métrage russe dans la programmation cette année, le violent spectacle qu’est Why Don’t You Just Die! laissera les spectateurs sous le choc. La Russie n’aura jamais paru si petite que dans l’appartement complètement démoli par la bagarre entre un détective corrompu et son gendre armé d’une noble mission. Comment dit-on «quiproquo» dans la langue des tsars? Les plans aux couleurs saturées s’enchaînent comme les cases d’une bande dessinée et, avec la trame sonore, donnent une légèreté bienvenue à cette comédie d’action assez sanglante. (27 juillet)


Quelques créations de Québécois­ sont également à l’affiche pendant Fantasia:

  • Aquaslash (29 juillet, première mondiale). Le réalisateur Renaud Gauthier crée une sorte de meurtre et mystère sanglant dans un parc aquatique.
  • Dead Dicks (25 juillet, première mondiale). Véritable long métrage DIY, l’œuvre quelque peu absurde de Chris Bavota et Lee Paula Springer a pour décor un appartement rempli de corps portant le même visage.
  • Killer Cup 3D: Les gobelets qui tuent de la troisième­ dimension (20 juillet, première­ mondiale). Le titre du troisième volet de cette saga, lancée par Jef Grenier en 1998, dit tout.

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