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Backstreet Boys: retrouvailles réussies

Les Backstreet Boys au Centre Bell en 2019 dans le cadre de leur tournée DNA. Photo: Josie Desmarais/Métro

«We’ve got it going on», qu’ils chantaient dans leur tout premier hit du même nom. Plus de 20 ans après leur premier passage au Centre Molson, aujourd’hui Centre Bell, les gars de la ruelle ont démontré lundi soir qu’ils n’ont rien perdu de leur vitalité.

Nick Carter, AJ Mclean, Howie D., Kevin Richardson et Brian Littrell sont désormais dans la quarantaine, à l’exception du «jeune» Nick, qui la frôle du haut de ses 39 ans. Heureusement, les années ont passé et les BSB ont grandi en beauté.

Dans une prestation de précisément 2 heures couvrant tant les hits de leurs débuts que les titres de leur nouvel album, DNA, sorti cette année, le quintette a chanté (toujours en parfaite harmonie) et dansé (en formation, pourquoi changer une formule gagnante?) sans relâche.

Bref, il a Get down (et bougé All around). Les cinq chanteurs se sont visiblement éclatés sur la grande scène, le sourire accroché au visage du début à la fin.

Au grand bonheur de nos oreilles, nous avons cette fois pu entendre l’entièreté du concert. C’est que lors de notre passage dans ce même lieu en janvier 1998 – merci encore maman et papa pour le cadeau de Noël! –, les cris stridents des milliers de fillettes en délire avaient complètement enterré leur performance.

Ces fillettes ont vieilli et sont aujourd’hui dans la trentaine. Ce sont majoritairement elles qui se sont ruées sur les billets, qui se sont envolés en 30 minutes en novembre dernier.

Leur enthousiasme n’en était pas moins débordant. En chœur, elles ont chanté tous les refrains des BSB, tant les nouveaux que les plus vieux, dont Incomplete (2005), Shape Of My Hearth (2000), Drowning (2001), Quit Playing Games (With My Heart) (1996) et No Place (2019).

Retour en force
La soirée a débuté sur une courte vidéo humoristique des cinq chanteurs, partageant chacun leurs conseils de vie, autant pour plaire aux filles que pour préparer la parfaite toast au beurre de peanuts. Sympa.

Après la première partie (voir encadré), les fans qui attendaient impatiemment leur retour à Montréal après six ans d’absence ont exprimé leur hâte en faisant la vague.

Heureusement, le spectacle a débuté dans les minutes suivantes sur les notes de Pastime Paradise, de Stevie Wonder. Un à un, les visages des cinq BSB sont apparus au ralenti à l’écran, laissant le temps à la foule de crier à la vue de son préféré. (Le nôtre, c’est Brian.)

Puis, levée d’écran. Tout de noir vêtus, les BSB ont lancé : «Montréal, êtes-vous prêt à faire la fête?» avant d’enchaîner quelques hits de leurs débuts, à commencer par I Wanna Be With You et The Call. Les boys ont ensuite alterné les succès d’hier et d’aujourd’hui avec aplomb et presque sans temps morts.

Les fans, d’une fidélité exemplaire, connaissaient tout, y compris les nouvelles chansons. Mais, soyons honnêtes, c’est par nostalgie que bon nombre d’entre elles étaient au Centre Bell (y compris l’auteure de ces lignes). C’est donc lors des Get Down, Show Me The Meaning et autres I Want It That Way que l’euphorie a été à son comble.

L’ingénieux dispositif scénique a permis aux chanteurs de se promener non seulement de long en large et d’avant en arrière sur la scène, mais aussi de haut en bas lors des ballades Don’t Wanna To Lose You et I’ll Never Break Your Heart, le tout sous les lumières des cellulaires, bien sûr.

Rare déception de la soirée : les animations sur l’écran géant d’arrière-scène étaient dégoulinantes de fromage tant elles étaient cheezy. Une chute d’eau mauve sous un ciel orangé, vraiment? Mais bon, on les aime quétaines, nos BSB.

«Montréal fait partie de notre ADN»
Les gars de la ruelle sont d’ailleurs passés proche de trop l’être à force de répéter sans cesse leur amour pour Montréal. Faut-il le rappeler, les BSB ont connu la gloire au Québec avant de conquérir la planète. Et ils ont pris la peine de le souligner chacun leur tour en s’adressant au public. Mais ça se voyait, ça venait du fond de leur cœur.

Signalant que leur concert d’hier soir était à guichets fermés, Nick a lancé : «Ça veut dire que vous aimez toujours les Backstreet Boys après toutes ces années? Eh bien, nous vous aimons aussi, vous le savez. Nous nous sommes ennuyés de vous, nous aussi. Vous savez que Montréal fait partie de notre ADN?»

Le blond chanteur y est ensuite allé d’un petit sondage : «Qui ici est un nouveau fan?» Silence presque inconfortable dans l’assistance. «Si vous êtes fans depuis 26 ans, faites du bruit!» a-t-il alors répliqué sous un tonnerre d’applaudissements.

À son tour, AJ a exprimé sa reconnaissance envers le public montréalais en y allant de cinq mots en français : «Merci beaucoup. Comment ça va?» Puis, il a annoncé que le spectacle d’hier soir était leur 18e ici-même, au Centre Bell-Molson. «On espère revenir 18 autres fois, si vous le voulez.»

Seule longueur de la soirée : l’intermède que ce dernier a animé avec Kevin, durant lequel ils se sont changés sur scène, derrière des paravents. «Ça aurait mieux paru il y a 15 ans quand on allait au gym», a blagué Kevin.

Signe de leur complicité, les chanteurs se sont souvent taquinés, notamment en se rappelant leur rencontre en 1993, bras dessus, bras dessous.

Trève de plaisanteries, la musique a repris ses droits. Et est arrivé le moment qu’on attendait avec impatience : Backstreet’s Back (allright!). Le hit de leur deuxième album a été interprété dans une version remixée, juste avant la pièce de résistance: We’ve Got It Going On, toujours aussi accrocheuse 23 ans plus tard.

Puis déjà le rappel avec deux chansons : la nouvelle Don’t Go Breaking My Heart et l’incontournable Larger Than Life. Oui, plus grands que la vie, ces BSB.


Pour assurer sa première partie, le boys band a pu compter sur sa progéniture, plus précisément sur Baylee Littrell, 16 ans (fils de Brian, à qui il ressemble comme deux gouttes d’eau), qui fait ses débuts à titre de chanteur country.

  • Sans réinventer le genre country-pop, le jeune chanteur a relevé le défi de réchauffer la salle (déjà conquise) avec brio et une voix à point pendant une vingtaine de minutes.
  • Celui qui fera paraître un premier album solo l’an prochain a remercié «[s]on père et son band» de lui avoir donné la chance d’ouvrir pour eux.

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