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Osheaga, jour 2: sublime Janelle Monáe

Janelle Monáe lors de sa performance à Osheaga.
Janelle Monáe lors de sa performance à Osheaga. Photo: Josie Desmarais/Métro

Janelle Monáe est la reine du funk, du R’n’B, du hip-hop, du soul, du rock, et tant qu’à y être, de la pop au grand complet, à notre humble avis. Elle en a fait la démonstration lors d’une performance pertinente, épatante et inspirante ce samedi à Osheaga.

C’est un spectacle tant festif que revendicateur que la chanteuse américaine a livré en cette superbe journée d’été. En à peine une heure, elle en a mis plein la vue avec ses nombreux changements de costumes et ses pas de danse, mais surtout, plein les oreilles avec sa voix puissante et ses chansons accrocheuses.

Le sourire aux lèvres, Janelle Monáe a navigué avec aisance et facilité entre les styles musicaux, toujours avec une énergie et une passion contagieuse. Ce faisant, elle a aussi fait une superbe place à ses danseuses et musiciennes, qui se sont visiblement éclatées à ses côtés.

Le tout a commencé avec Crazy, Classic, Life, suivi de l’entraînante Screwed, toutes deux tirées de son plus récent et excellent album «Dirty Computer».

«Say it loud, I’m dirty I’m proud», a-t-elle chanté avec ces mêmes mots répétés en grosses lettres à l’écran derrière elle entre des projections vidéos.

La chanteuse s’est montrée engagée tout au long de sa performance. Elle a d’abord échappé un premier coup de gueule contre les «trop d’hommes blancs qui ont trop de pouvoir à la Maison Blanche», le tout assise sur un trône dans un habit afrofuturiste, une panthère sur l’écran derrière elle.

Retour à Montréal
«Montréal, c’est si bon d’être de retour», a ensuite lancé celle qui n’avait pas donné de spectacle dans la métropole depuis 2012.

Dans un moment d’accalmie, la chanteuse en a profité pour communier avec son public. «La vie est faite de souvenirs et d’espoirs. Ce moment est un souvenir que je n’oublierai jamais. Regardez autour de vous, regardez tout cet amour.»

Puis, après un intermède et un solo de guitare endiablé d’un de ses musiciens, elle est revenue vêtue de ces célèbres pantalons roses évoquant une vulve pour interpréter la pétillante Pynk, hymne pop à l’organe reproducteur féminin.

«Pynk, like the sun going down», a-t-elle chanté pendant que, tiens tiens, le soleil descendait derrière elle dans le ciel.

Pieds nus et vêtue de pantalons de yoga, elle a ensuite encouragé la foule à célébrer tous les marginaux. «Ce soir, on célèbre ce qui nous rend unique, même si ça peut mettre d’autres gens mal à l’aise!»

Et pour célébrer, Janelle Monáe ne lésine pas: célébration des femmes, célébration des Afro-Américains, célébration de la différence…

Armée de sa guitare électrique, la magnétique chanteuse a poursuivi avec la suave Make Me Feel. Et elle nous a fait sentir parfaitement bien. L’esprit de Prince planait pas bien loin. Il faut dire que le défunt légendaire musicien a collaboré sur le dernier album de Mme Monáe.

En fin de spectacle, la chanteuse a pris un moment pour livrer un message des plus inspirants et sentis, remerciant ses «cousins» canadiens de se battre pour les droits des minorités: des LGBTQ, des femmes, des trans, des Noirs, des personnes avec des handicaps, des immigrants… «Et nous devons nous débarrasser de Donald Trump», a-t-elle clamé sous les cris approbatifs du public.

Et question de finir sur une note positive, elle a conclu cette performance rythmée et sans faille avec son hit soul Tightrope, tiré de son premier album «The ArchAndroid», un signe de paix des mains et un «merci beaucoup» lancé en français.

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