Soutenez

François Barcelo: Comme une odeur de banane

Geneviève Vézina-Montplaisir - Métro

François Barcelo a passé deux mois à l’île de La Réunion. Raoul Damphousse, le personnage de son dernier roman, Ça sent la banane, y passe une semaine. En plus d’écrire le brouillon de ce livre, François Barcelo a visité plusieurs écoles là-bas. Raoul Damphousse, de son côté, se rend dans cette île française pour devenir le directeur artistique de l’école de claquettes Klaket Lé La.

François et Raoul ont la soixantaine bien avancée, mais les ressemblances entre l’auteur et le personnage de son roman s’arrêtent là. Alors que Raoul ne voit pas beaucoup de pays pendant son court séjour et qu’il n’aime pas trop les enfants, François adore les bambins- il écrit beaucoup pour eux-, et il a eu la chance de visiter de fond en comble cette île située dans l’océan Indien.

S’il a beaucoup voyagé et qu’il a adoré les paysages de La Réunion, François Barcelo n’a pas voulu faire un roman de voyage de sa cinquante-sixième publication. Com­me quelques-uns de ses romans qui prennent place au Texas, en Arizona, en Californie ou au Mexique, Ça sent la banane est plutôt un roman de voyageur.

Ici, pas de longues descriptions de paysages – Raoul ne sort quasiment pas de  sa chambre durant son séjour et il ne sait même pas dans quelle ville il se trouve! – le dernier né de la collection Mains libres de Québec Amérique se penche plutôt sur les thèmes du vieillissement et de l’arrogance bizarre de certains Québécois quand ils sont en voyage.

Et si la plume de François Barcelo sert autant les romans jeunesse, les polars que les romans plus littéraires, il n’en demeure pas moins que les personnages qui prennent vie sous celle-ci possèdent quelques similitudes : ils sont souvent des antihéros. «Je déteste les vrais héros», affirme l’auteur.

Écrire au Québec

On l’a souvent dit, vivre de l’écriture au Québec n’est pas toujours chose aisée. François Barcelo, qui aura publié six romans en 2010, voit pour sa part cette réalité d’un autre Å“il.

«Depuis 10 ans, je me suis diversifié, ce qui me permet de sortir plus de livres par année explique celui qui a écrit autant des essais que des romans, autant pour les jeunes que pour les plus vieux. Mes livres jeunesse me permettent d’être invité à des rencontres scolaires. De plus, ce public se renouvelle tous les deux ans, ce qui n’est pas le cas dans le roman pour adulte.»

Le livre numérique ne fait pas vraiment peur au premier Québécois à avoir été publié dans la célèbre Série noire de Gallimard avec son roman Cadavres, adapté au grand écran par Erik Canuel. Les auteurs devraient recevoir des droits d’auteurs de la vente de leur livre en format électronique. Selon François Barcelo, la menace vient davantage du fait qu’il y a de plus en plus d’auteurs publiés et que ceux-ci obtiennent de moins en moins de couverture médiatique.

«Mais les auteurs ne font pas si pitié que ça, assure-t-il. Il y a plus d’auteurs que l’on imagine qui vivent de leur plume. Ce n’est pas difficile d’être un écrivain heureux. Il suffit d’écrire et d’avoir quelques lecteurs!»

Normal.dotm
0
0
1
182
1039
Transcontinental
8
2
1275
12.0

0
false

21

18 pt
18 pt
0
0

false
false
false

<!–
/* Style Definitions */
p.MsoNormal, li.MsoNormal, div.MsoNormal
{mso-style-parent:"";
margin:0cm;
margin-bottom:.0001pt;
mso-pagination:widow-orphan;
font-size:12.0pt;
font-family:"Times New Roman";
mso-fareast-font-family:"Times New Roman";
mso-bidi-font-family:"Times New Roman";
mso-fareast-language:FR-CA;}
@page Section1
{size:612.0pt 792.0pt;
margin:70.85pt 70.85pt 70.85pt 70.85pt;
mso-header-margin:36.0pt;
mso-footer-margin:36.0pt;
mso-paper-source:0;}
div.Section1
{page:Se

Celui qui a publié son premier roman il y a 30 ans a été témoin de l’explosion littéraire québécoise des 20-30 dernières années. Si avant les auteurs québécois étaient reconnus pour leurs romans plus littéraires, les choses ont changé et les auteurs ont exploré de nouvelles avenues telles que la littérature de genre et la littérature jeunesse.  Il y a 12 ans, quand François Barcelo a sorti son premier roman policier, l’éditeur ne voulait pas le présenter comme tel, le roman policier québécois n’ayant pas bonne réputation à cette période.

Les choses ont changé, mais le Québec n’a toujours pas trouvé, selon l’ancien rédacteur et concepteur publicitaire, son «super génie» de la littérature, «celui qui remportera un jour un prix Nobel.

Ça sent la banane
Éditions Québec Amérique
En librairie le 20 octobre

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.