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«Ça: Chapitre 2», entre humour et suspense

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«Ça: Chapitre 2» est en salles. Photo: Collaboration spéciale
Cristina Urrutia - Métro World News

La fameuse adaptation du roman Ça de Stephen King entamée en 2017 touche à sa fin avec cette suite toujours réalisée par Andy Muschietti et produite par Barbara Muschietti. Métro les a rencontrés.

Commençons en parlant du casting. Comment avez-vous fait pour choisir les acteurs et leur donner à tous une attitude similaire?

Andy Muschietti: Les ressemblances physiques sont très importantes pour moi. Surtout, je voulais qu’ils aient la même énergie ou des traits de personnalité proches de ceux des enfants. C’étaient les deux points les plus importants pour moi. La vérité, c’est que j’ai eu le plaisir de travailler avec mes acteurs préférés. Jessica [Chastain] a été la première à intégrer le casting, avant même qu’on ait fini le chapitre 1. Elle était très enthousiasmée par le projet. Bill Hader, [James] McAvoy, James Ransone et les autres se sont joints par la suite.

Une des scènes les plus perturbantes du film a lieu lorsque Beverly retourne dans son ancienne maison à Derry et qu’une vieille femme effrayante fait une apparition…

A.M.: Cette scène naît de l’anticipation et de la rétention, qui deviennent presque insupportables jusqu’à atteindre leur point extrême. La tension est à son comble et une bonne dose d’humour s’ajoute à la scène. Ce mélange de suspense et d’humour m’attire toujours. Ça a encore plus de sens si on tient compte du fait que le monstre est un clown qui commet les pires atrocités avec une pointe d’humour macabre. C’est pour ça que, lorsqu’il se fige en souriant, vous ne savez pas ce qui lui passe par la tête. Quand on voit Mme Kersh au fond du couloir alors que Beverly lit une lettre, le sourire aux lèvres, c’est un de mes moments préférés. Ça permet de créer de la complicité avec le public.

«L’humour permet de créer un certain équilibre dans le film.» Andy Muschietti, réalisateur de Ça

Vos films donnent la priorité au grotesque et à l’implicite plutôt qu’au traditionnel jumpscare [une technique utilisée dans les films d’horreur dans le but d’effrayer le public par surprise]. Pourquoi avoir fait ce choix?

A.M.: J’aime les deux, comme vous pouvez le voir dans le film; il y a de la tension, mais il y a aussi des jumpscares. J’aime l’implicite. Ne pas tout montrer pour générer une tension.

Dans le film précédent, on a appris que Bill Skarsgard faisait peur aux enfants sur le tournage. Est-ce que quelque chose de similaire s’est produit cette fois-ci?

Barbara Muschietti: Je dirais que c’est très impressionnant de le voir avec son costume et son maquillage. Même quand il essaie d’être sympathique et de s’intégrer au groupe, s’il est maquillé et mesure 2 m… C’est incroyable, vraiment incroyable. On ne l’a pas fait exprès cette fois-ci, parce que ce sont tous des acteurs professionnels adultes, mais quand il apparaît, tout le monde se tait; c’est assez spécial. En plus, sur le plateau, on a une boîte noire où il se prépare pour le tournage et quand elle s’ouvre tout le monde devient silencieux. C’est vraiment une expérience particulière.

Vous vous consacrez aux films d’horreur. Est-ce qu’il y a des choses qui vous effraient?

A.M.: Oui, beaucoup de choses. J’ai très peur des cafards; c’est une peur primitive que j’ai depuis que je suis tout petit. J’ai aussi des peurs d’adulte comme la peur de la mort, de la solitude et du machisme.

B.M.: Je n’aime pas les armes à feu ni la violence; c’est vraiment une chose à laquelle je ne peux pas m’habituer.

À quel point est-ce compliqué d’incorporer des éléments comiques dans un film d’horreur traditionnel?

A.M.: En fait, ce n’est pas si compliqué. Un scénario comique aide à reconnecter avec les protagonistes. Et, du point de vue du spectateur, ça permet de créer des moments de respiration.

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