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«422»: Une chasse au trésor fantastique

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La série 422 sera diffusée à Télé-Québec. Photo: Télé-Québec

Des ados, une reine pas très commode, une nouvelle dimension et un mystérieux trésor… Métro a pu voir en avant-première quelques-uns des 13 épisodes de 422, ce thriller de science-fiction qui tiendra en haleine toutes les familles pendant le temps des Fêtes.

Les deux amis Lou et Sacha sont à la recherche d’un nouvel endroit pour continuer à jouer tranquillement aux jeux vidéo. Très vite, ils se rapprochent de Luc, un jeune nerd de leur école qui leur parle d’une étrange maison abandonnée, celle du 422, rue Sauvé. 

D’après la légende, ses propriétaires se seraient volatilisés alors qu’ils recherchaient leur fille disparue. 

Intrigué, le trio fonce à ladite adresse, mais une casserole de Kraft Diner tiède, une énigmatique carte au trésor et un pistolet caché dans un sac leur mettent la puce à l’oreille : l’habitation n’est peut-être pas si inoccupée que ça. C’est à ce moment qu’ils rencontrent les deux sœurs Sophie et Lucie, qui après les avoir rackettés, leur demandent de l’aide pour ouvrir la porte du sous-sol, fermée par des dizaines de cadenas. 

Puis, tout se passe très vite. La porte s’ouvre sur un trou noir, des adultes pas vraiment sympathiques font leur entrée, la petite Lucie tombe et la bande d’ados plonge dans cet inconnu sombre et lointain à sa rescousse. La chasse au trésor dans cette nouvelle dimension peut commencer. 

Stranger Things québécois?

Dès les premiers instants de 422, voire du visionnement de la bande-annonce, la comparaison avec Stranger Things, production Netflix au succès mondial, est inévitable. Une bande d’ados à vélo, des disparitions, un secret bien gardé, une enquête qui n’avance pas, un univers parallèle et une fille solitaire, voilà les similitudes les plus manifestes entre les deux séries. 

La comparaison est cependant rapidement évacuée par les deux créateurs de 422, Benoît Lach et Vincent Lafortune, qui ont commencé à travailler sur leur série en 2015, soit un an avant la sortie de celle de Netflix. 

«Nous avons utilisé certains codes classiques qui peuvent évoquer Stranger Things, mais si on se fie à la mythologie et à l’histoire de 422, nous en sommes très loin. Nous n’exploitons pas les mêmes leviers narratifs», explique Vincent Lafortune. 

«La nuance est psychologique. Les épreuves que doivent traverser les personnages sont conçues en fonction de leur psychologie et de leur passé. Quand on regarde le récit, nous ne nous dirigeons pas vers quelque chose de weird, et nous ne sommes pas dans les années 1980 non plus. Nous avons plutôt choisi l’aventure», précise Benoît Lach. 

Il est vrai qu’à y regarder de plus près, les deux fictions n’ont, en ce qui concerne le fond, pas grand-chose à voir l’une avec l’autre. Dans 422, les jeunes sont coincés dans un monde ténébreux, dominé par une reine mal intentionnée, et doivent relever huit épreuves complexes afin de trouver un trésor qui leur permettra, peut-être, de revenir dans la réalité. Leurs ennemis, les Guerriers de l’ombre, doivent quant à eux protéger la Terre du pouvoir du 422, coûte que coûte.

Un contenu local innovant

Mettant en scène des acteurs québécois confirmés (Marc Beaupré, Normand D’Amour, Laurie Babin) et débutants (Alexandre Perrault, Adam Moussamih, Élizabeth Tremblay-Gagnon), la série originale de Télé-Québec est destinée autant aux adolescents (à partir de neuf ans) qu’à leurs parents. Elle présente en effet plusieurs niveaux de lecture pour les générations. 

Comme le souhaitait la chaîne publique du Québec, l’intention, avec 422, était d’offrir un contenu culturel d’envergure et audacieux, notamment grâce à des effets spéciaux réussis. 

«J’ai des enfants et je vois très bien ce qu’ils consomment, et surtout à quel point la compétition qui vient d’ailleurs est féroce. Notre production s’adresse aux familles et a la même qualité que ce qui se fait à l’étranger», affirme Vincent Lafortune.

L’enjeu pédagogique est de confronter les plus jeunes à la «pensée divergente». «Les personnages des enfants se retrouvent face à l’inconnu, à l’étranger. Ils n’ont plus leurs parents et leurs référents et sont donc obligés de se réinventer», poursuit-il. 

Pour Benoît Lach, le contenu est également analytique. «L’introspection n’arrive généralement pas avant l’âge adulte. Là, les jeunes vivent des épreuves intenses qui remettent en question leur vécu, comme de l’intimidation ou des conflits avec leurs parents. Nous espérons offrir une sorte de réflexion intérieure aux jeunes.»

Une affaire de famille 

Si c’est entre parents et enfants qu’on regarde 422, c’est bien parce que la famille est au cœur des différentes intrigues de la série, qu’il s’agisse des disparus et de leurs relations avec leurs proches ou bien des trahisons vécues au sein des Guerriers de l’ombre.

Par ailleurs, la figure du père est omniprésente dans l’histoire. Pour ne citer qu’un exemple, Lou et Sacha éprouvent chacun des difficultés avec leur papa, l’un étant décédé, et l’autre – on le comprend lors du premier dialogue entre les enfants – étant intransigeant. 

Sans vouloir divulgâcher la série, disons quand même que les créateurs promettent un dénouement sous haute tension à la fin de la première saison et laissent entendre qu’une suite est en cours de préparation.


La série 422 sera diffusée à Télé-Québec du 23 décembre, à 18 h, jusqu’au 4 janvier. Elle sera disponible sur la plateforme vidéo de la chaîne.

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