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7e Ciel: on craque pour «Wind of Change», «The Eddy» et Philémon Cimon

Wind Of Change
L’entièreté de «Wind of Change» est accessible sur Spotify. Les épisodes sortent à raison d’un par semaine sur les autres plateformes d’écoute Photo: Collaboration spéciale Spotify

Les journalistes de Métro vous présentent leurs sept coups de cœur culturels de la semaine, dont le balado Wind of Change, la série The Eddy et le dernier EP de Philémon Cimon.

Wind of Change

Le vent de changement que siffle Klaus Meine dans le mégasuccès des Scorpions aurait-il été soufflé par la CIA dans le but d’accélérer la chute du régime communiste? Ou s’agit-il d’une théorie du complot relayée à l’intérieur même de l’agence d’espionnage américaine? Pour en avoir le cœur net, le journaliste du New Yorker Patrick Radden Keefe a mené une fascinante enquête présentée sous forme de balado. Des États-Unis à l’Allemagne, en passant par l’Ukraine et la Russie, Wind of Change retrace l’impressionnante histoire de la propagande culturelle américaine, relatant des cas de figure impliquant entre autres Louis Armstrong et Nina Simone. Son captivant récit raconté de main de maître sur un ton amical et avec une parfaite touche d’humour se déguste comme des bonbons.
Sur Spotify
Marie-Lise Rousseau

The Eddy

Le Eddy en question, c’est le nom du petit bar de jazz parisien qui sert de décor à cette mini-série musicale créée par le réalisateur Damien Chazelle (La La Land, Whiplash) et le scénariste Jack Thorne (Shameless). Dans un Paris métissé et cosmopolite, on suit une galerie de personnages qui, justement, galèrent pour rester à flot. Loin de jouer la carte du spectaculaire, les créateurs ont plutôt choisi de miser sur le réalisme et la lenteur, tout en laissant toute la place à la musique. Le résultat est étrangement absorbant, qu’on soit un disciple de Miles Davis ou non.
Sur Netflix
Benoit Valois-Nadeau

Solidarité avec l’AJIQ

Les temps sont durs pour les photographes indépendants qui, en raison de la crise, ont vu disparaître une foule de contrats potentiels. En solidarité, l’Association des journalistes indépendants du Québec (AJIQ) lance une plateforme en ligne qui permet d’acheter des impressions de photographes professionnels. En tout, une quarantaine d’images (dont celle-ci, de Renaud Phillipe) de 16 photographes sont disponibles sur le portail du Photo Lab Yves Thomas tout le mois de juin.
Benoit Valois-Nadeau

Philédouche

Sur cet inattendu EP, Philémon Cimon s’adresse au douchebag qui sommeille en lui. «Et moi l’espèce de douchebag/Qui voulait baiser la Terre entière/J’ai trouvé ça moins drôle quand t’es partie/Quand tu m’as laissé seul avec mes parties», chante-t-il avec autodérision sur la chanson titre. Les cinq morceaux suivants abordent avec introspection diverses facettes de son rapport à la gent féminine. Les voix de femmes qui s’harmonisent à la sienne – dont celle de  Pomme sur la magnifique La violence – font joliment écho à ses propos. Le tout est appuyé par de doux arrangements minimalistes.
Marie-Lise Rousseau

Mauvaise herbe

Eugène est un architecte plutôt maniaque. Un jour, lorsqu’il se rend sur le chantier de son immeuble aux murs «bien droits» et aux fenêtres «bien carrées», catastrophe: un arbre s’est couché sur la construction. Que va-t-il se donc se passer maintenant ? Voilà une très jolie fable écrite et illustrée par Thibaut Rassat, destinée aux enfants, mais aussi aux moins jeunes amateurs d’architecture, qui fait réfléchir sur le rôle de la nature dans nos villes et sur l’environnement, tout comme sur l’imprévu et la créativité.
Aux éditions La Pastèque
Amélie Revert

Sois belle et tais-toi

Près de 40 ans après sa réalisation, ce documentaire sur la condition des femmes dans le cinéma fait encore écho aujourd’hui. La comédienne Delphine Seyrig y questionne une vingtaine de ses semblables et leurs réponses sont sans détours. Sur un ton incisif, le film dénonce les clichés sexistes à voix haute. On apprend par exemple que Jane Fonda, et son corps surtout, n’était qu’un vulgaire objet commercial ou que la Québécoise Luce Guilbault ne se voyait offrir que des rôles dégradants, car «les hommes aiment ça les cochonnes»…
À voir sur Tënk
Amélie Revert

Mubi

Voilà une nouvelle réconfortante pour les abonnés de Mubi: en plus de la trentaine de films «à l’affiche», la plateforme a récemment ouvert sa géniale vidéothèque. Au programme, une sélection pointue et passionnante d’œuvres classiques, comme Pierrot le fou de Godard, ou plus confidentielles, avec le film turc Mustang par exemple. Courts et longs métrages, fictions et documentaires, on s’y perdrait presque, et on adore les thématiques Femmes à la caméra (Toni Erdmann, India Song, Still the Water) et Films sur des films, rien que pour L’enfer d’Henri-Georges Clouzot.
Amélie Revert


Et on se désole pour…

Space Force

Tous les ingrédients étaient rassemblés pour créer un succès: le réputé producteur Greg Daniels (à qui on doit la version américaine de The Office et Parks and Recreation), une sacrée brochette d’acteurs, dont Steve Carell, John Malkovich, Lisa Kudrow et Ben Schwartz, et surtout, une idée hyper originale: se moquer de la force spatiale qu’a véritablement créée Donald Trump aux États-Unis. Malheureusement, le décollage est raté et le résultat a plutôt l’effet d’un pétard mouillé, faisant trop peu rire et en manquant cruellement de rythme.
Marie-Lise Rousseau

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