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7e Ciel: on craque pour «I May Destroy You», l’expo Frida Kahlo et l’OSM

I May Destroy You
La série «I May Destroy You», créée par Michaela Coel, est disponible sur Crave Photo: Collaboration spéciale

Les journalistes de Métro vous présentent leurs sept coups de cœur culturels de la semaine, dont la série «I May Destroy You», l’exposition Frida Kahlo, Diego Rivera et le modernisme mexicain et Les Quartiers d’été de l’OSM.

I May Destroy You

Arabella est une talentueuse autrice noire londonienne qui va voir sa vie basculer, ainsi que la perception qu’elle en a, après être sortie boire un verre. Juste un. Michaela Coel, créatrice et actrice principale, signe ici un véritable coup de maître. Sa série grand public – dont la diffusion n’en est qu’à la moitié – réussit brillamment le pari de traiter les sujets on ne peut plus d’actualité de la culture du viol, du consentement, des zones grises et des traumatismes. Autant de thèmes qui restent cependant très tabous dans nos sociétés, même après #MeToo. Tout dans I May Destroy You est génial: la psychologie de chaque personnage, la cinématographie illuminée aux néons, la musique (Daft Punk, Rosalía, Janelle Monaé…) et le sens de la narration inouï. Une addiction nécessaire!
Sur Crave
Amélie Revert

Frida Kahlo, Diego Rivera et le modernisme mexicain

Si vous n’avez pas encore vu l’exposition dédiée au couple de peintres mexicains Diego Rivera et Frida Kahlo, c’est le temps de planifier un trip à Québec! L’occasion d’admirer des dizaines d’œuvres originales, dont les fameux autoportraits de Frida, mais aussi des tableaux et photographies inédites de leurs contemporains qui permettent de mieux comprendre leur histoire. En prime, les panneaux explicatifs livrent aux visiteurs une foule d’anecdotes sur leur relation aussi passionnée que hors du commun.
Au Musée National des Beaux-Arts de Québec, jusqu’au 7 septembre.
Chloé Machillot

Les Quartiers d’été de l’OSM

Par un chaud samedi, alors qu’on profitait de l’ombre dans un parc montréalais, deux musiciens en t-shirts mauves sont apparus sous nos yeux. Durant une quinzaine de minutes, une violoncelliste et un bassoniste ont offert une lumineuse performance. Quel bonheur de voir un concert en chair et en os et non pas derrière un écran! Durant toute la belle saison, de petits ensembles de l’OSM font ainsi la tournée des parcs sans s’annoncer. On vous souhaite de tomber sur eux pour ajouter une dose de douceur et de beauté à votre été.
Marie-Lise Rousseau

Seasons of Change de Half Moon Run

Surprise! Moins d’un an après la sortie de leur troisième album, le productif quatuor montréalais est de retour avec un EP. Ces six chansons sont comme six cadeaux qui nous bercent, nous émeuvent, nous transportent, comme la musique de Half Moon Run le fait si bien depuis 10 ans. D’un ton intimiste, Devon Portielje nous parle de relations amoureuses, d’épreuves de la vie et de l’impermanence des choses. Le tout est enrobé d’arrangements folk riches et harmonieux.
Dès aujourd’hui sur les plateformes.
Marie-Lise Rousseau

Pas même le bruit d’un fleuve

Connue d’abord pour sa poésie, Hélène Dorion maitrise également l’écriture romanesque. Campé dans le Bas-Saint-Laurent, son cinquième roman remonte le courant pour aller aux origines de la souffrance d’une famille frappée par plusieurs tragédies, dont le naufrage de l’Empress of Ireland. Grâce à la plume à la fois limpide et poétique de l’auteure, Pas même le bruit d’un fleuve parvient à étreindre toute la beauté et l’amplitude du Saint-Laurent.
Aux éditions Alto
Benoit Valois-Nadeau

Jenny Sauro

La protagoniste de ce roman s’appelle Jenny Sauro. Ou plutôt, elle s’appelait Jenny Sauro. Dès les premières pages, on assiste à sa mort tragique: la mère d’Arthur s’est sacrifiée aux eaux glacées du lac derrière chez elle pour sauver son jeune fils de la noyade. À travers ses propres souvenirs et ceux de ses proches, on apprend peu à peu à connaître la serveuse de l’unique restaurant du village de North Nation, mère monoparentale, femme énigmatique, solitaire et résignée. En plus de parler de deuil avec une grande sensibilité, l’auteur, peintre et cinéaste Marc Séguin nous rappelle que la nature triomphe toujours et que les plaisirs les plus simples sont les plus précieux.
Aux éditions Leméac
Marie-Lise Rousseau

Jordan Officer

Si certains artistes se demandent s’il est toujours pertinent de lancer des albums en 2020, Jordan Office emprunte la direction opposée. Le guitariste montréalais ne lance non pas un, ni deux, mais trois  (!) albums simultanément, chacun étant inspiré d’une famille musicale différente: le jazz, le blues et le country. Accompagné de sa seule guitare Gibson, Officer passe sans problème d’un genre à l’autre grâce à son style reconnaissable qui allie une grande dextérité, un sens inné du tempo et un plaisir évident de jouer.
Benoit Valois-Nadeau


Et on se désole pour…

Les dénonciations dans le milieu littéraire

Dans l’ombre des dénonciations qui ont frappé la scène musicale et de la crise qui affecte le Musée des beaux-arts de Montréal, le milieu littéraire vit aussi des moments difficiles. Plusieurs femmes ont dénoncé cette semaine les abus dont elles ont été victimes de la part d’auteurs, d’éditeurs ou d’autres hommes gravitant dans le monde du livre et qui ont bénéficié d’une culture du silence bien établie. Déjà, l’Union des écrivaines et écrivains québécois (UNEQ), l’Association des libraires et des maisons d’édition ont apporté leur soutien au mouvement. Espérons que ce soit le début d’une remise en question et d’un véritable changement.
Benoit Valois-Nadeau

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