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Les magazines de musique se mettent au coréen pour draguer les fans de K-pop

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Photo: Drew Angerer/Getty Images

Rares sont les fans aussi puissants que ceux de pop sud-coréenne. Une étude de la Korea Fondation estime même que près de 100 millions de personnes sont associées à des fan-clubs liés à la K-pop dans le monde. Face à cet engouement populaire, les magazines de musique lancent de nouveaux titres en langue coréenne pour attirer cette grande communauté de fans.

Le dernier en date n’est autre que Rolling Stone, qui propose déjà une dizaine d’éditions internationales en espagnol, portugais, allemand ou russe. Cette nouvelle publication en coréen, réalisée en partenariat avec e.L.e Media, proposera un contenu original et des reportages sur le terrain, ainsi que des articles syndiqués de Rolling Stone les plus pertinents pour les mélomanes locaux.

«La popularité et le succès international de la musique coréenne au cours des dernières années n’a fait qu’accroître notre intérêt pour le lancement de la marque Rolling Stone sur ce marché. Nous sommes ravis de donner aux lecteurs coréens et d’ailleurs l’accès au contenu éditorial inégalé de la marque et aux événements de classe mondiale pour lesquels Rolling Stone est connu», a déclaré Gus Wenner, président et directeur général du magazine, dans un communiqué.

D’autres titres de presse ont imité l’exemple de Rolling Stone, en lançant des publications bimensuelles en coréen pour attirer les fans de K-pop dans les kiosques. Billboard a sauté le pas en septembre 2019 avec le titre Billboard Korea, dont chaque numéro contient une rubrique spéciale dédiée à une nouvelle étoile montante de la K-pop. Selon le Korea Herald, Hollywood Reporter serait également à la recherche d’un partenaire média coréen pour se lancer sur ce marché en plein boom.

Une communauté de fans dévoués

«Les articles sur la K-pop sont très populaires à l’étranger. Lorsqu’ils écrivent des papiers sur BTS ou Blackpink, il y a d’énormes intérêts et clics. Les grandes publications peuvent vouloir faire des affaires en Corée, en établissant des relations plus étroites avec les labels de musique et l’industrie locale en général», a déclaré un responsable d’un distributeur de musique au quotidien coréen sous couvert d’anonymat.

À l’heure où l’industrie de la musique est accablée par la pandémie du nouveau coronavirus, la pop coréenne ne semble pas connaître la crise, comme l’atteste l’introduction en bourse en octobre de la maison de production du groupe BTS, Big Hit Entertainment. Le label avait fait son entrée sur le marché sud-coréen avec une valorisation de 8,4 milliards de dollars, porté par la fameuse «armée» de fans de BTS. Une communauté si fidèle qu’elle a propulsé le boys band sud-coréen à la tête du classement des artistes les plus mentionnés sur Twitter pendant le confinement du printemps.

Malgré leur force de frappe considérable, les fans de K-pop ne se comporteraient pas comme une communauté homogène selon la journaliste Tamar Herman. «Bien qu’il soit facile de parler des ‘fans de K-pop’ pour qualifier ce mouvement, il ne s’agit pas d’un groupe centralisé et formel. Il s’agit d’individus qui se trouvent être des fans de K-pop et qui utilisent leurs valeurs combinées pour faire bouger les choses. Il y a une grande diversité au sein de ce groupe», affirme-t-elle dans une tribune pour le Guardian. Une hétérogénéité dont la presse musicale spécialisée espère pouvoir tirer parti.

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