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Le grand pianiste et compositeur André Gagnon est décédé

André Gagnon Photo: Audiogram

Le pianiste et compositeur André Gagnon est décédé entouré de ses proches, jeudi, des suites la Maladie à corps de Lewy. Il était âgé de 84 ans.

Sa maison de disque Audiogram en a fait l’annonce par voie de communiqué. «Toute l’équipe d’Audiogram désire offrir ses plus sincères condoléances à la famille et aux proches de l’artiste. Nos pensées vont vers vous. L’œuvre d’André Gagnon nous accompagnera pour toujours.»

Celui qui était également chef d’orchestre, arrangeur et orchestrateur a commencé à jouer du piano à l’âge de 5 ans.

Après des études au Conservatoire de musique de Montréal, il a fait ses débuts en accompagnant de grands noms de la chanson québécoise, dont Claude Léveillée et Monique Leyrac à la fin des années 1950.

«André Gagnon parle en hautbois, en clavecin, en harpe, en musique, le langage des chansonniers d’à-présent. Quelle joie d’être sûr, qu’au bout de votre souffle, toujours, une flûte ou un violon prolongera votre accent.» -Monique Leyrac

À partir des années 1960, André Gagnon a enregistré environ un album par année. Il a connu son premier grand succès populaire en 1968 avec la pièce Pour les amants/Don’t Ask Why, d’après la chanson de Claude Léveillée.

À partir des années 1970, son œuvre a été formée essentiellement d’albums de compositions originales. Parmi ses albums les plus importants se trouvent Saga (1974) et Neiges (1975). Ce dernier est resté au Top 10 de l’American Billboard pendant 24 semaines et s’est vendu à 700 000 exemplaires dans le monde.

En 1976, la musique d’André Gagnon a tourné dans les discothèques du monde entier grâce au 45 tours Surprise. L’artiste a également connu un grand succès en Australie, en Corée du Sud et au Japon.

Trames sonores

Prolifique, André Gagnon a composé la musique originale de plusieurs films, dont Running de Steven Hilliard Stern (1979), Phobia de John Huston (1980, The Hot Touch de Roger Vadim (1981) et Tell Me That You Love Me de Tzipi Trope (1983).

Pour la télévision, il a composé les airs de Format 30, Format 60, Techno-Flash, La Souris verte, Vivre en ce pays et Les Forges de Saint-Maurice). Le musicien s’est également démarqué au théâtre (Terre d’aube, La Dame de chez Maxim’s, Wouf-Wouf), en danse (Ballet national du Canada, Ballets-Jazz de Montréal) et à l’opéra (Nelligan, sur un livret de Michel Tremblay).

Le compositeur a par ailleurs retrouvé le célèbre dramaturge québécois en 2013 avec Lettres de Madame Roy à sa fille Gabrielle, un cycle de mélodies pour voix et orchestre.

Parmi les très nombreux prix et distinctions qu’il a reçus au cours de sa prolifique carrière, André Gagnon a été sacré Compagnon de l’Ordre des arts et des lettres du Québec et officier de l’Ordre national du Québec.

Plusieurs réactions

L’annonce de son décès a suscité plusieurs réactions jeudi dans le milieu culturel.

«André Gagnon. Merci. Cette aura de mystère, de fierté et de musique que tu as semée dans notre famille. Le piano dans la maison, la musique dans le coeur et l’accessibilité du rêve d’en faire notre vie. Ce soir, j’écoute Neiges comme quand j’avais sept ans et que t’étais mon idole», a déclaré l’autrice-compositrice-interprète Klô Pelgag.

«Andre Gagnon est décédé, il s’en est allé rejoindre son ami Claude Léveillée. J’ai eu le privilège de côtoyer à quelques reprises cet homme ainsi que Claude, ces deux géants de la musique avaient l’humilité du cœur, ce qui a donné beaucoup d’âme à leurs nombreuses mélodies. Merci», a pour sa part témoigné l’animateur Josélito Michaud.

«Pour moi, André Gagnon incarnait la délicatesse romantique à la québécoise. J’aime sa musique depuis longtemps. Repose en paix, cher Dédé», a écrit le chroniqueur Louis Cornellier.

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