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«All I want for Christmas» fait feu de tout bois sous le sapin

Mariah Carey All i want for Christmas
Photo: Archives

Non seulement ce succès de 1994 de Mariah Carey revient au top des palmarès, mais All I want for Christmas is you est toujours autant repris, en piano nu chez Chilly Gonzales ou en créole chez Perle Lama.

C’est ce titre de 26 ans d’âge qui a été le plus streamé dans le monde ce week-end (plus de 12 millions de téléchargements samedi et dimanche) sur la plateforme Spotify. Et ce hit est au sommet du fameux baromètre américain Billboard, pic déjà atteint l’an dernier à la même époque. La diva américaine s’est d’ailleurs réjouie sur ses réseaux sociaux du «succès durable de cette chanson».

Qu’est-ce qui peut expliquer un tel retour au premier plan? Une présence incontournable dans les listes de lecture sur les plateformes à cause du mot «Christmas»? La rediffusion inévitable à cette période de l’année du film Love actually, avec Hugh Grant, dont une des scènes finales repose sur ce morceau?

Sans doute, mais Chilly Gonzales, artiste érudit qui propose des ateliers musicaux pointus («Gonzervatory» en anglais, soit «Gonzervatoire»), a sa méthode pour voir se qui se cache sous le capot de refrains sur toutes les lèvres.

«Version atomique»

«Jouer (des chansons) au piano réduit la musique à sa version atomique (à un atome, ndlr), expliquait-il récemment à l’AFP. Certains morceaux ne passent pas le test, car on se rend compte que leur succès est lié à leur production (effets ajoutés en studio, ndlr) ou à la personnalité ou à la voix de la chanteuse, du chanteur». A contrario, All I want… passe l’épreuve avec brio et se retrouve – en version piano dénudée – sur son dernier album, sorti mi-novembre, A very Chilly Christmas, ce qui se fait de mieux cette année au rayon album de Noël revisité.

La Martiniquaise Perle Lama – qui assura les premières parties de Corneille – vient de reprendre All I want…  en créole (Pou Noël) et a aussi sa petite idée sur la longévité du néo-standard. «Il y a un côté nostalgique dans cette chanson, qui rappelle des temps heureux, explique la chanteuse à l’AFP. Et puis, avec le temps, les gens ont l’impression que cette chanson leur appartient. Avec ma version créole, elle appartient maintenant à tous les Caribéens, certains m’appellent même “Mariah Careybéenne” (rires)».

«Dans cette période difficile, avec le Covid-19, sortir cette chanson, c’est aussi dire qu’il faut s’autoriser à fêter Noël et sourire», poursuit celle qui sera en 2021 coach sportif/animatrice sur la chaîne TV Trace (Tropiques/Caraïbes).

Version punk

Le message de la chanson, universel («Tout ce que je veux pour Noël c’est toi»), a déjà trouvé de nombreuses transpositions, comme quand des supporters de Joe Biden l’ont diffusée lors d’un rassemblement en novembre, une séquence d’ailleurs retwittée par Mariah Carey.

All I want… est devenue matière à reprises innombrables, enfournée à toutes les cuissons et même mise sur un grill punk par le groupe My Chemical Romance au début des années 2000. Mais au-delà des ré-interprétations en pagaille, le titre et sa chanteuse – ici co-autrice aux côtés de Walter Afanasieff, signature courue – ont aussi été dilués dans la pop culture. Ainsi, pour lancer le remix disco – et de Noël – d’une de ses nouvelles chansons, Nous, Julien Doré s’est servi de l’accroche «All I want for Christmas is Nous» sur ses réseaux.

Et alors qu’ils viennent de lâcher un mini-album de chants de Noël, les grinçants Wriggles la citent également dans leur titre George Michael (décédé le 25 décembre 2016): «Je suis le plus grand fan de George Michael/Et le 25.12 moi je fais la gueule/Rien à Mariah Carey de votre fête de boomers/Je commémore la mort du plus grand des chanteurs».

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