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Les premières éditions, ces livres qui affolent les enchères

Les premières éditions, ces livres qui affolent les enchères
Photo: Syd Wachs/Unsplash

Elles n’en ont pas forcément l’air, mais elles peuvent atteindre des sommes impressionnantes sous le marteau. Les premières éditions de livres signés J.K. Rowling, Shakespeare ou Lewis Carroll sont particulièrement courues par les collectionneurs, qui n’hésitent pas à faire grimper les prix quand elles sont proposées aux enchères.

Lorsque Harry Potter à l’école des sorciers a été publié pour la première fois en 1997, les exemplaires du livre étaient disponibles dans les librairies britanniques pour 10,99 livres (19,30$ CA). L’un d’entre eux est désormais estimé à 42 500 dollars (soit 54 410$ CA). Il sera proposé à la vente le 28 janvier prochain chez la maison d’enchères américaine Nate D. Sanders Auctions. Ce tome des aventures de Harry Potter est l’un des 500 rares exemplaires cartonnés du premier tirage anglais du best-seller de J.K. Rowling, qui sont très recherchés par les fans de la saga et les collectionneurs de livres.

En plus d’être rares, les premières éditions de Harry Potter à l’école des sorciers possèdent des caractéristiques très précises telles qu’une coquille à «philosopher» au dos de la couverture et la répétition de «1 wand» en page 53. La séquence de chiffres «10 9 8 7 6 5 4 3 2 1» apparaît aussi au verso de la page de titre, tandis que Rowling est identifiée comme «Joanne» et non «J.K.» sur la page des droits d’auteur. Ces détails singuliers expliquent, en partie, pourquoi ces ouvrages atteignent plusieurs milliers de dollars aux enchères. L’un d’entre eux a même été adjugé pour 81 250 livres (142 795$ CA) chez Sotheby’s en 2019, un record pour un exemplaire du premier tirage de Harry Potter.

Harry Potter à l’école des sorciers s’inscrit dans une longue liste de premières éditions qui ne cessent de prendre de la valeur. Celles des romans d’espionnage du regretté Ian Fleming sont particulièrement en vogue depuis quelques années. Un exemplaire de Vivre et laisser mourir datant de 1954 a explosé son estimation de 70 000 livres (123 064$ CA) pour atteindre la somme inédite de 189 000 livres (332 275$ CA). Un record que l’on doit à la présence d’une dédicace manuscrite de Fleming adressée à Winston Churchill, mais surtout à la popularité de l’agent 007. Pour preuve, une collection de 15 éditions originales des aventures de James Bond est actuellement proposée pour 475 000 livres (835 018$ CA) chez la maison de vente aux enchères John Atkinson.

9,98 millions pour une première édition de Shakespeare

Si le charme du plus britannique des espions semble marcher sur les amateurs de livres anciens, il n’est pas le seul à avoir cet effet sur ces collectionneurs que iNews estime être une cinquantaine dans le monde. Des premières éditions de classiques de la littérature attribués à Isaac Newton ou William Shakespeare suscitent tout autant leur intérêt lorsqu’elles apparaissent sur le marché. Et, rareté oblige, cela n’arrive pas fréquemment.

L’apparition d’un rare exemplaire original et complet de la toute première compilation des pièces de Shakespeare a marqué les esprits en octobre dernier, lorsqu’il a été proposé à la vente chez Christie’s. L’ouvrage, paru sept ans après la mort du Barde, a été adjugé pour 9,98 millions de dollars (soit près de 12,78 M$ CA), établissant alors un nouveau record mondial pour une œuvre littéraire imprimée. Mais ça n’avait rien de surprenant pour Margaret Ford, responsable du département international «livres et manuscrits» pour Christie’s «Une telle opportunité ne se présente qu’une fois par génération», avait-elle affirmé à l’époque. Les collectionneurs n’ont plus qu’à prendre leur mal en patience.

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