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7e ciel: on craque pour «Légèrement», «The ­Undoing», «Las niñas bien» et d’autres

Rosier donnera un spectacle de lancement virtuel pour «Légèrement» depuis le ­Lion d’Or ce soir à 20 h sur sa page ­Facebook.  Photo: Gracieuseté/­Marc-André ­Thibault

Les journalistes de Métro vous livrent leur sept coups de cœur culturels de la semaine dont l’album Légèrement de ­Rosier, la minisérie The ­Undoing, et le film Las niñas bien.

Légèrement de ­Rosier

Il y a longtemps qu’on avait entendu autant de fraîcheur et d’originalité en musique folk. C’est ­peut-être grâce au son unique et romantique de ­Rosier, ponctué de surprenantes et jolies influences de trad (oui oui !) et de dream pop. Ou bien à cause du timbre de voix distinctif de la violoniste et chanteuse ­Béatrix ­Méthé qui, dès les toutes premières notes, nous saisit. « ­Elle chante d’une si jolie façon », pour la citer sur ­La fille qui chante. Ou encore grâce aux histoires racontées, issues en partie de recueils de chansons anciennes. Loin d’être légères, les chansons de ­Légèrement abordent souvent le destin tragique de femmes, comme celle de ­Poison, qui cherche à tuer son mari jaloux. Tout cela fait de cet album du groupe auparavant nommé ­Les poules à ­Colin une très belle offrande. ­
Lancement virtuel ce vendredi 20h sur la page Facebook de Rosier
Marie-Lise ­Rousseau

The ­Undoing

À la recherche d’un thriller psychojudiciaire enlevant ? ­Cette minisérie signée ­David E. Kelley (Big ­Little ­Lies) vous comblera. Les ­Fraser, membres de la haute société ­new-yorkaise, semblent former la famille parfaite. Jusqu’à ce que le meurtre d’une femme moins aisée fasse voler leur bonheur en éclat. À regarder pour la fascinante exploration de la psychée des personnages, joués impeccablement par ­Nicole ­Kidman et ­Hugh ­Grant, et pour la démonstration captivante des inégalités d’accès à la justice.
Sur ­Crave ­
Marie-Lise ­Rousseau

Las niñas bien

Mexique, crise économique de 1982. Portrait au vitriol d’une bourgeoisie en chute libre, le deuxième film d’Alejandra ­Márquez ­Abella nous plonge dans un univers cynique où les apparences triomphent toujours. Plutôt, c’est ce dont est convaincue ­Sofia, femme au foyer apathique qui vit dans le luxe et les ­on-dit d’une capitale mexicaine au bord de la faillite. Grâce à une mise en scène et un montage corrosifs, la cinéaste pointe avec précision et ironie remarquables un système corrompu et méprisant à bien des égards.
Au ­Cinéma ­Moderne en ligne ­
Amélie ­Revert

Je t’aimais déjà

Pas évident d’aborder un sujet délicat comme le deuil périnatal avec des enfants. L’autrice ­Andrée-Anne ­Cyr et l’illustratrice ­Bérengère ­Delaporte le font avec sensibilité et douceur. Dans ce très joli livre jeunesse, elles racontent l’histoire d’un garçon qui prépare avec enthousiasme l’arrivée de son petit frère ou de sa petite sœur, avant d’apprendre que ce bébé ne verra jamais le jour. Un récit d’une grande tendresse illustré avec chaleur et bienveillance.
Aux éditions 400 coups ­
Marie-Lise ­Rousseau

The ­Kind

Tout simplement beau, le ­dernier-né de ­Chris ­Garneau s’inscrit en digne héritier de l’œuvre musicale de notre précieux ­Patrick ­Watson. Prenez garde toutefois, ne vous attendez pas à en entendre une pâle copie. L’artiste ­pop-folk américain propose un ensemble très personnel, teinté d’une sobriété enivrante, parfois bouleversante. Comment ne pas se laisser emporter par le magistral ­Old ­Code ? ­Un morceau qui résonne, et puis ouvre la voie à une dizaine de pièces authentiques et profondes, dont ­For ­Celeste qu’on aime aussi beaucoup.
Amélie ­Revert

Soleil ‘96

Comme la neige scintillante qui virevolte entre deux rayons de soleil, le premier album de ­Vanille a ce petit quelque chose de merveilleux. De sa voix douce et naïve, l’­autrice-compositrice-interprète ­Rachel ­Leblanc chante un onirisme mélancolique inspiré très certainement par des ­Françoise ­Hardy et ­France ­Gall des années 1960, mais aussi par la shoegaze et ­peut-être même la new wave si l’on se prête à quelques déductions. Voilà donc un disque délicat et ouaté pour nos âmes en quête de réconfort.
Amélie ­Revert

La table de ­Kim

L’écrivaine à succès ­Kim ­Thúy nous convie avec ses invités de marque dans sa maison familiale et son magnifique jardin. Ces six épisodes, filmés l’été dernier dans le respect des règles sanitaires, nous offrent l’occasion de découvrir les points de vue de plusieurs personnalités québécoises sur des thèmes variés, comme « la foi en l’avenir » et « l’essentiel ». Autour d’un repas, les visiteurs, parmi lesquels ­France ­Beaudoin et ­Robert ­Lepage, se confient et rient de bon cœur. On s’y croirait presque.
Dès vendredi 20h sur ­ICI ­ARTV ­
Zacharie ­Goudreault


Et on se désole pour…

La haine contre ­Safia ­Nolin

Cette semaine, trois odieux individus se sont immiscés dans un cours ­Zoom auquel ­Safia ­Nolin assistait. Pas pour s’instruire, non, mais pour y déverser leur haine contre la chanteuse. Pendant trois minutes, ils l’ont insultée et humiliée. Que faire face à cette violence psychologique ? ­Sous le choc, l’artiste a choisi de partager la vidéo pour dénoncer cet acte d’une extrême brutalité. Comme plusieurs autres, on tient à exprimer notre soutien à ­Safia, car ceci n’est malheureusement pas un événement isolé.
Amélie ­Revert

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