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Pomme dénonce le sexisme et les violences sexuelles dans la musique

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Claire Pommet, dite Pomme Photo: Josie Desmarais/Métro

À son tour, Pomme alarme sur le sexisme et les violences sexuelles qui ont cours dans l’industrie musicale. Rappelons que l’artiste française partage son temps entre le Québec et la France.

«De là où je suis, j’ai décidé de dire les choses. De ne plus laisser régner la peur, la peur de quoi, je sais même pas.» C’est par ces mots que Claire Pommet, alias Pomme, dénonce «ce monde parallèle, finalement pas si éloigné de l’organisation globale d’une société dangereuse» pour les femmes.

«De mes 15 à mes 17 ans, j’ai été manipulée, harcelée moralement et sexuellement», confie-t-elle ainsi dans sa lettre ouverte publiée jeudi dans le journal d’information en ligne français Médiapart. Pomme évoque un sexisme et des violences sexuelles, qui ont fait que son «arrivée dans l’industrie de la musique a été traumatisante».

«Il est temps que nous parlions. Il est temps que la honte et la peur change de camp. Nous sommes capables d’identifier ces comportements et agressions. Donc nous sommes capables de les renverser et de changer les choses.» Extrait de la lettre ouverte de Pomme

Elle qualifie également le milieu de «système d’oppression dangereux». «Plus dangereux encore pour les femmes queer, handicapées, racisées. Qui sont les plus invisibilisées et discriminées», poursuit-elle.

Être «l’objet de quelqu’un, façonné selon ses fantasmes et déviances psychologiques», voilà d’après Pomme «la stratégie d’un nombre effrayant d’hommes artistes, producteurs, musiciens, chanteurs, directeurs de labels, directeurs artistiques, et j’en passe».

La justice mise en cause

Dans sa diatribe contre le sexisme et les violences sexuelles de l’industrie, Pomme ne manque pas non plus d’écorcher un système judiciaire à bout de souffle et obsolète. «Ils sont exempts de la justice. Parce qu’ils sont des hommes, riches, puissants, assis sur des sièges de velours brodés de leurs noms en lettres d’or, desquels rien, pas même la justice, ne saurait les déloger».

« »Pourquoi les femmes ne portent pas plainte? Pourquoi dénonce-t-on les coupables sur Instagram? » (demande Jean-Bernard, 57 ans). Parce que la justice les acquitte, mesdames et messieurs. » Extrait de la lettre ouverte de Pomme

Ces quelques lignes publiées en France ne peuvent que faire écho ici. Dernier exemple en date, l’acquittement de Gilbert Rozon et Éric Salvail en décembre 2020. Les deux hommes étaient tous les deux poursuivis pour des faits d’agressions sexuelles.

Et puis l’été passé, le Québec avait vu déferler une vague de dénonciations mettant en cause de nombreux artistes issus de l’industrie musicale, mais pas seulement.

Safia Nolin rendait en effet public les actes de violence sexuelle et de racisme de Maripier Morin à son encontre. La maison de disque Dare To Care était également dans la tourmente à la suite de plusieurs affaires d’éconduites sexuelles.

Enfin, Pomme confirme ne pas être «un cas isolé [de victime de sexisme et de violences sexuelles], bien au contraire». C’est pour cette raison que la musicienne a choisi de ne pas utiliser le «moi». «Parce que je parle pour des milliers de personnes ici, je ne parle pas que de mon histoire», précise-t-elle.

L’intégralité de son texte est à lire sur le site web de Médiapart

 

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