Soutenez

La plus ancienne oeuvre d’art pariétal australienne est… un kangourou

La plus ancienne oeuvre d'art pariétal australienne est... un kangourou
Photo: Ian Waldie/Getty Images

La plus ancienne oeuvre d’art pariétal australienne est un kangourou, peint il y a plus de 17 000 ans par des aborigènes et daté grâce à l’analyse de nids de guêpe aussi anciens, selon une étude lundi.

L’oeuvre, peinte dans un style réaliste reproduisant l’animal dans ses dimensions véritables, a été trouvée avec des représentations d’autres animaux sur le plafond d’un abri rocheux de la région de Kimberley (nord-ouest de l’Australie).

Même si les populations aborigènes résident dans la région depuis des temps ancestraux, il est très difficile de dater leurs oeuvres d’art.

«Le principal obstacle (…) est qu’ils employaient rarement un pigment permettant une datation avec les techniques actuelles», a expliqué à l’AFP Damien Finch, géochronologue à l’Université de Melbourne et auteur de l’étude parue dans Nature Human Behaviour.

Avec ses collègues, il a contourné la difficulté à l’aide de restes de nids de guêpe, constitués de boue pouvant être datée, et qui ont été trouvés sous et au dessus des peintures.

Ils ont ainsi déterminé que la peinture du kangourou était vieille de 17 100 à 17 500 ans.

La datation de ces plus anciennes peintures intactes «a une grande importance pour le peuple Aborigène et les Australiens», indique Cissy Gore-Birch, cheffe de l’Association des Aborigènes Balanggarra, dans un communiqué de l’Université d’Australie occidentale.

Au total, l’équipe de Damien Finch a daté 27 anciens nids de guêpe distribués sur seize peinture dans huit abris rocheux. Avec des oeuvres d’art dans un style naturaliste (représentations fidèles de la faune et de la flore) vieilles de 13 000 à 17 000 ans.

Elles représentent essentiellement des animaux, dont un serpent, des genres de lézards et des marsupiaux, dont des kangourous, wallabies et koalas.

Les représentations animales dominent l’art pariétal, que ce soit en France, en Espagne ou en Indonésie.
«C’est une découverte significative, car au travers de ces estimations nous pouvons comprendre un peu du monde dans lequel ces anciens artistes vivaient», ajoute Damien Finch dans un communiqué.

«Nous ne saurons jamais ce que pensaient les artistes qui ont peint ces oeuvres il y a 600 générations, mais nous savons que la période Naturaliste s’est étendue jusqu’à la fin de la dernière période glaciaire», terminée il y a 10 000 ans, précise-t-il.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.