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Inspirations: une expérience sensorielle réconfortante

FLORENT MAIORANA - L’École des médias de l'UQAM

Entre l’introspection de la pianiste Alexandra Stréliski et le voyage spatial de David Saint-Jacques, le jeune réalisateur Émile Roy dévoile ses atouts dans une percutante projection immersive sous le thème des tempêtes. Inspirations est un hommage à la créativité québécoise.

«L’espace est une plateforme pour le talent québécois», fait valoir Denys Lavigne, président et directeur de la création. Le projet s’inspire du parcours de certaines personnalités. En plus d’une incursion au cœur du hygge, l’art de vivre danois, il est aussi question de sept merveilles architecturales situées aux quatre coins du monde.

OASIS immersion propose un magazine qui sera renouvelé deux fois par année. Pour le moment, les projections restent en sol montréalais, car elles ont été conçues spécialement pour la dimension des salles du Palais des congrès de la métropole.

Trois galeries immersives

Les lumières tamisées de la salle d’anticipation ouvrent la voie au «Portail», première galerie de l’exposition. Afin de faire honneur à la tradition muséale, ce lieu offre des écrits personnels composés par des proches. Léa Stréliski décrit notamment sa sœur comme une artiste passionnée. Ces mots amorcent la réflexion des visiteurs.

À quelques mètres de cet avant-goût, le «Téléporteur» stimule enfin les sens du public. L’objectif de cette deuxième salle est de «vivre les sujets comme si on y était», explique M. Lavigne qui est aussi cofondateur d’OASIS immersion. La prestation d’Alexandra Stréliski dans un théâtre vide et les images surréelles de l’Agence spatiale canadienne permettent d’expérimenter de manière inédite d’autres réalités.

«La trame sonore est faite de façon à cultiver la contemplation», ajoute Johnny Ranger, directeur adjoint de la création et concepteur sénior d’Inspirations. La force des mots et de la musique crée une atmosphère à faire rêver le public.

L’exposition se termine dans la plus grande galerie immersive, un lieu où tout l’espace est exploité au profit des créateurs québécois. Le «Panorama» propose une narration chaleureuse autour des thèmes abordés dans la salle voisine. Les acteurs du projet racontent les sujets sous différents angles plus inspirants les uns que les autres.

Émile Roy se démarque

C’est lors de cet ultime arrêt que le documentaire immersif du cinéaste, Éloge de la résilience et de l’action, met en scène des moments qui ont marqué l’année 2020. «Le point de départ, c’est les grandes crises qu’on est en train de vivre depuis un an : la pandémie, mais aussi les soulèvements sociaux comme Black Lives Matter et les dénonciations sexuelles», confie M. Roy.

«Qu’est-ce qui va ressortir de tout ça? Qu’est-ce qu’on va apprendre?», poursuit-il. Le jeune homme de 21 ans a écrit, réalisé et monté son œuvre projetée en 360 degrés. D’ailleurs, sa voix berce avec justesse les séquences qu’il a tournées avec sa petite équipe. Son travail est une ode à l’empathie et à la solidarité.

Le phare du Four, posté au large des côtes françaises, a guidé une partie de son processus créatif. Monument historique à la merci des vagues déchainées, il est une représentation métaphorique des populations résilientes face aux tempêtes qui ont récemment chamboulé leur quotidien.

Les projections de M. Roy sont libératrices et non restrictives. «Ce que j’aime dire, c’est que les gens font leur propre montage. […] Tu peux te créer un montage visuel avec la trame narrative», conclut le cinéaste qui en est à sa première création immersive.

Présentée par OASIS immersion au Palais des congrès de Montréal, l’exposition est disponible pour les six prochains mois.

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