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Elisabeth Moss: «June Osborne vit jusque dans mes os» 

Elisabeth Moss dans «La Servante écarlate» Photo: Hulu
María Estévez/Metro World News

La diffusion de la quatrième saison de La Servante écarlate (The Handmaid’s Tale) a débuté la semaine dernière. Pour l’occasion, Métro s’est entretenu Elisabeth Moss, interprète de June ainsi que productrice et réalisatrice de trois épisodes de la nouvelle saison.

Dans la nouvelle saison, la relation entre June et Tante Lydia est plus intense que jamais…

Oui. Un des thèmes abordés dans cette saison est le pouvoir, ce que signifie le vrai pouvoir et qui le détient. Le pouvoir n’est pas toujours ce qu’il semble être. Il peut être dangereux et destructeur. Je pense que June et Lydia recherchent le pouvoir dans leur parcours, mais peut-être de façons et avec des objectifs très différents.

En plus d’être productrice de la série, vous avez réalisé trois épisodes de cette saison. Pouvez-vous nous en dire plus à ce sujet?

En jouant June, j’ai été impliquée dans l’émission depuis le début, alors je la connais tellement bien. Ce n’était donc pas un grand changement d’assumer ce rôle. J’ai beaucoup appris en tant que réalisatrice particulièrement en dirigeant mes collègues acteurs. J’étais nerveuse et je ne savais pas quoi dire. On n’est pas censée donner de notes aux autres acteurs en tant qu’actrice. On m’a appris à ne pas faire ça! Mais à la fin, ça a été ma partie préférée de toute cette expérience. Heureusement, nous avons une distribution incroyable, ce n’est pas comme si j’avais à corriger quoi que ce soit.

«J’ai été tellement impliquée dans la série que June Osborne vit jusque dans mes os.» -Elisabeth Moss

La Servante écarlate a été renouvelée pour une cinquième saison. Combien de temps pourrait durer la série?

Je ne sais pas trop, mais aussi longtemps que l’histoire de June sera intéressante, nous serons là. Cette saison transmet l’idée que la vie est courte, et c’est particulièrement pertinent après ce que nous avons vécu avec la COVID-19.

Justement, avez-vous tourné durant la pandémie?

Aussi longtemps que ça a été possible, oui. Nous l’avons fait au sein de cette bulle que nous avons créée avec des tests et une mise en quarantaine très rigoureuse. Nous avons été capables de procéder aux performances, et ce même si nous étions limités à un nombre maximal de deux personnes dans une pièce. Nous avons pu faire ce que nous devions faire et nous sommes très reconnaissants pour cela.

À quoi doit-on s’attendre de cette saison?

Nous allons accompagner June dans son obsession pour le changement. C’est une saison très nomade. Je dirais que la première partie de cette saison est certainement importante. Du point de vue de la production, ça a été fait de façon très anticonformiste. Les trois premiers épisodes sont très impressionnants. Vous ne saurez jamais vraiment où s’en va la série.

L’émission met en scène une attaque sur le Capitole américain, ce qui sera vu dans un tout nouveau contexte étant donné les événements du 6 janvier dernier. Que répondez-vous à ceux qui pensent que la série est ainsi devenue un peu trop réelle?

Je retourne toujours au livre de Margaret Atwood, qui a été écrit en 1985, et qui semblait incroyablement pertinent et vrai à l’époque. Elle a dit qu’elle n’avait jamais rien mis dans ce livre qui ne se soit jamais produit ou qui ne se soit pas en train de se produire. Et nous voilà, tellement d’années après. On ressent et parle encore de cette pertinence.

Les premières saisons de la série ont été diffusées sous l’administration Trump. Avez-vous eu le sentiment qu’à l’avenir, vous devrez montrer les problèmes systémiques de notre société?

Une partie de cette saison est à propos d’un retour à la normale. Et le nouveau paysage politique aux États-Unis à la suite de l’élection de Biden est quelque chose que les téléspectateurs vont ressentir de façon métaphorique dans la saison 4. Il y a beaucoup de rage et de colère. Je réalise seulement maintenant à quel point c’est pertinent. Une grande partie du parcours de June se résume à un sentiment de rage et de colère. J’ai vécu à l’intérieur de ce personnage et maintenant, à travers les questions, je peux voir à quel point ce qui se passe dans l’émission est pertinent. J’en suis choquée.


La Servante écarlate

Sur Crave et CTV Drama

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