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Mois de la bande dessinée : l’essor du 9e art au Québec

La bande dessinée québécoise s’est de plus en plus diversifiée au cours des dernières années. Photo: Jason Paré/Métro Média

Depuis quelques années, la bande dessinée québécoise a le vent dans les voiles. Métro profite du mois de la BD pour souligner l’essor du 9e art au Québec.

Après la mort du magazine Croc en 1995, une grande partie de la production bédéesque passait par le fanzine, jusqu’à la publication de Paul à la campagne de Michel Rabagliati aux éditions de La Pastèque.

Progressivement, la bande dessinée québécoise s’est professionnalisée, mais l’offre demeurait modeste. La donne a totalement changé ces dernières années, selon le chroniqueur BD Jean-Dominic Leduc.

«C’est vraiment fulgurant l’essor de la bande dessinée au niveau de la qualité et de la diversité des albums.»

Une diversité qui s’observe dans les genres proposés, mais aussi chez le lectorat. Les lecteurs sont un peu plus aventureux qu’avant, explique Jean-Dominic Leduc, et ils sont plus intéressés à découvrir la production locale.

«On est rendu à l’étape où entre deux Paul, il y a d’autres albums et d’autres auteurs québécois qui prennent le relai.»

(R)Évolution

Jean-Dominic Leduc rappelle que jusqu’à la mort de Croc, la bande dessinée québécoise gravitait principalement autour de l’humour. Puis, avec l’arrivée des éditions de La Pastèque et de Mécanique générale, il y a un mouvement biographique et autofictionnel qui s’est développé.

Si le genre n’a pas complètement disparu, il remarque qu’il y a beaucoup moins d’autofictions qu’à l’époque. La bonne nouvelle, selon lui, c’est qu’il est maintenant difficile de définir la bande dessinée québécoise.

«De la BD au Québec, il s’en fait dans la presse écrite depuis le début du 20e siècle, et il y a eu de grandes séries et de grands auteurs, mais qu’aujourd’hui, on puisse proposer du carnet de voyage, du documentaire, de l’autofiction, des albums à caractère historique, de la science-fiction, c’est quand même incroyable. On recule il y a 20 ans et c’était impensable.»

Il mentionne également qu’il y a de plus en plus d’auteurs québécois qui travaillent pour des éditeurs étrangers, que ce soit aux États-Unis, au Japon ou en Europe.

Festival BD de Montréal

Le festival BD de Montréal présentera sa 10e édition à la fin mai, la deuxième entièrement virtuelle depuis le début de la pandémie.

Selon la directrice générale du festival, Johanne Desrochers, le milieu de la BD au Québec a fait un grand bond en dix ans.

«On a une plus grande production de bandes dessinées annuellement. Les maisons d’édition sont mieux établies et ils ont un meilleur catalogue.»

Elle dénote également la présence de beaucoup d’auteurs qui font de la BD indépendante et autopubliée. À son arrivée au Festival au moment de la 4e édition, il y avait douze tables d’autoéditeurs ou de plus petites maisons d’édition. En 2020, si le festival avait eu lieu au parc Lafontaine comme prévu, il y aurait eu une cinquantaine de tables.

La programmation de cette année, dévoilée le 6 mai, propose des ateliers de création, du dessin en direct, des tables rondes réunissant des bédéistes d’ici et d’ailleurs et des conversations avec des artistes pour en apprendre davantage sur leurs œuvres. Et cela, sans oublier la remise des prix Bédélys 2021.

Les quartiers de Montréal en images

Voici cinq suggestions de BD pour découvrir les quartiers de Montréal.

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