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Quatre parcours d’art contemporain pour célébrer Galeries Week-End

Image de l'exposition «La colère de la lumière» Photo: Galerie Robertson Arès

Au tour des galeries d’art de se déconfiner. Du 10 au 13 juin, celles-ci ouvriront leurs portes au grand public en présence des artistes et des galeristes qui leur donnent vie. Cette première édition de Galeries Week-End dans la métropole réunit le travail de plus d’une centaine de créateurs locaux et internationaux. Voici quatre itinéraires dans quartiers de Montréal pour les découvrir.

Centre-ville

Au Quartier des Spectacles, l’Édifice Belgo abrite plus de 25 galeries sur 4 étages. Parmi elles, la galerie Hughes Charbonneau présente un nouveau corpus de sculptures en bois réalisées par David Lafrance. Les œuvres sont inspirées des cycles de la nature qu’il a pu observer depuis son atelier à Saint-Mathias-sur-le-Richelieu.

Toujours dans le même bâtiment, Roger Bellemare et Stéphane La Rue proposent une exposition plus minimale. «On travaille ici beaucoup plus dans la subtilité et la nuance, tandis que l’art de David Lafrance se révèle très foisonnant et verdoyant. On a des opposés très intéressants qui s’offrent dans le même environnement», observe Julie Lacroix, directrice de l’Association des galeries d’art contemporain (AGAC).

Du côté de Laroche/Joncas, la relève est à l’honneur avec ABSTRUS, une exploration de l’art abstrait. «La plupart des artistes exposés n’ont pas encore reçu beaucoup de visibilité, donc c’est l’occasion de voir ce qui se fait de mieux en matière de pratiques émergentes», détaille-t-elle.

Plus près du Golden Square Mile, sur la rue Sherbrooke, la Galerie Robertson Arès présente l’exposition solo La colère de la lumière du peintre français d’origine camerouno-hongroise, Grègór Belibi Minya. L’artiste combine dans sa peinture l’abstraction, la couleur et le mouvement. Il sème ainsi des formes et couleurs qui visent à faire jaillir l’inconscient du canevas.

Rosemont – La Petite-Patrie

La galerie Art Mûr célèbre ses 25 ans d’existence avec une expo-anniversaire déployée sur ses trois immenses étages. Une discussion sur les expositions aura lieu sous forme de 5 à 7, et il sera aussi possible d’admirer les œuvres en compagnie d’un médiateur. Rappelons que l’organisme est l’une des seules galeries d’art contemporain commerciales québécoises à compter dans ses rangs autant d’artistes d’ici que de noms provenant du reste du Canada, ainsi qu’autant d’hommes que de femmes artistes. 

Sur le boulevard Saint-Laurent, Robert Poulin expose Marc Leduc qui cumule près de 40 ans de carrière. Ce dernier invente à travers ses dessins et ses tableaux gravés sur bois un langage graphique original et une poésie toute personnelle. L’exposition L’ombre et son doute rassemble une vingtaine de ses créations. 

Quelques mètres plus loin, on se transporte dans l’univers de deux artistes émergentes, Ooloosie Saila et Josiane Lanthier, à la galerie C.O.A. L’artiste inuite canadienne et la peintre montréalaise expatriée à Baie-Saint-Paul dialoguent sur le territoire québécois, du Nunavut à Charlevoix, dans une exposition qui se veut un abandon aux sensations.

Vieux-Montréal/Sud-Ouest

À la galerie Blouin Division dans Griffintown, Simon Bertrand donne une visite guidée de son exposition Afterglow. L’ensemble des dessins et des œuvres imprimées créent des liens notamment entre les premières écritures antiques et les plus récentes publications scientifiques. Le tout forme une longue phrase qui évolue hors du temps. La voisine de palier du colossal centre d’expositions Arsenal abrite également la première exposition individuelle de Yann Pocreau. Traversées minérales regroupe un tout nouveau amalgame d’images et d’impressions sur soies faisant écho aux récentes recherches de l’artiste actuellement présentées au Musée des beaux-arts de Montréal. 

Chez Bradley Ertaskiran, c’est la dernière occasion de voir les créations de Janet Werner et Stéphanie Temma Hier. Les peintures-céramiques hybrides de cette dernière risquent d’ouvrir l’appétit. Que la nourriture soit au premier plan ou non, tout est appétissant et séduisant grâce au vernis et l’excès illustrés par l’artiste. Des associations surréelles évoquent les processus de consommation, ainsi que le plaisir sensoriel, avant, pendant et après l’acte.

«En l’espace de 10 minutes de marche, on a ainsi l’occasion de voir quatre expositions de figures incontournables de l’art figuratif», s’enthousiasme Julie Lacroix.

Plateau-Mont-Royal

Éric Devlin sera sur place dans un nouvel espace pour discuter des œuvres de Louis-Pierre Bougie, Francine Simonin et Kittie Bruneau tous trois décédés cette année. «C’est un hommage à ces monuments de la pratique que le galeriste a représentés pendant la majorité de leur carrière. Il est donc un véritable expert de leur travail», recommande Julie Lacroix.

Sur la rue Rachel, chez Pierre-François Ouellette, les visiteurs pourront rencontrer samedi Leila Zelli, l’une des trois artistes irano-canadiennes exposées. Ces dernières font usage de la calligraphie, la poésie, le tissage et la vidéo pour créer des espaces méditatifs. «Leila Zelli a récemment reçu la prestigieuse bourse Claudine et Stephen Bronfman en art contemporain cette année. Dans le milieu, c’est un gage que cet artiste va devenir une figure importante de la communauté», indique l’organisatrice de l’événement.


Quelque 20 galeries participent à Galeries Week-End. Plus de 25 expositions y sont présentées.

Un nombre grandissant de villes dans le monde ont inauguré leur Gallery Weekend dans les dernières années, dont Paris, Berlin et Mexico.

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