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Questions en rafale avec l’auteur Jean-Pierre Charland

Photo: Martine Doyon

Jean-Pierre Charland détient un doctorat en histoire et en didactique. Il a été professeur à l’université et a publié plusieurs manuels d’histoire et de nombreux romans historiques, dont L’été de 1939, avant l’orage et La rose et l’Irlande.

En une phrase, de quoi traite votre dernier livre?
Les turbulences politiques au Québec en 1936.

Que lisez-vous présentement?
A Man Without Breath de Philippe Kerr. Je le lis en anglais, car j’aime mieux la version originale.

Qui sont vos trois auteurs préférés?
L’auteur britannique David Lodge. Il raconte des histoires qui se passent sur des campus universitaires. L’auteur finlandais Mika Waltari. C’est grâce à lui que j’ai commencé à me passionner pour les romans historiques. Et Anne Hébert. Kamouraska a été un coup de cœur.

Qu’est-ce qui vous a amené à l’écriture?
J’ai voulu écrire des histoires à partir du moment où j’ai compris qu’il y avait quelqu’un qui les inventait. À 6-7 ans, j’étais fasciné par la possibilité de raconter des histoires, d’entraîner des lecteurs dans mon imaginaire. J’ai commencé mon premier roman à 12 ans, mais je ne l’ai pas terminé. (Rires)

Chaque écrivain a des routines d’écriture qui lui sont propres, quelles sont les vôtres?
J’écris à la main, à la plume fontaine. C’est le meilleur outil pour écrire à la main car je suis gaucher. L’effort physique est grand. Ça a l’air de rien, mais les droitiers tirent l’écriture, c’est beaucoup plus dur de pousser l’écriture comme je le fais. (Rires) J’écris 14-15 heures d’affilée. Je vais faire 2-3 jours comme cela. Plus j’écris longtemps, plus ça va vite. La dernière heure que je travaille, je peux écrire 3 pages.

En tant qu’auteur, quelle est votre plus grande peur?
Que les gens n’aiment pas lire ce que je fais. Je ne comprends pas les gens qui disent qu’ils écrivent pour eux. Je ne me donnerais pas tout ce trouble si personne ne lisait ce que je fais.

Quelle est votre expression ou citation favorite?
Quand j’étais jeune, Willy Lamothe, était interwiewé par Lise Payette. Il avait dit en boutade: «J’aime mieux mourir incompris que de gaspiller ma vie à m’expliquer». J’avais trouvé ça très sage! (Rires)

Quel livre auriez-vous aimé écrire?
Le maître des illusions de Donna Tartt.

Quel est votre pire défaut en tant qu’auteur?
De ne pas écrire assez, mais en même temps j’écris beaucoup. Peut-être que c’est d’être trop exigent.

De quoi êtes-vous le plus fier en tant qu’auteur?
Je continue de penser que le premier tome de Félicité: Le pasteur et la brebis. Je garde une affection particulière pour ce livre-là.

Que préférez-vous dans l’écriture?
La conception d’une histoire me fascine. Ça me plait de créer des personnages, des situations, de construire un personnage de façon à ce que ses comportements aillent de soi pour le lecteur. De définir la personnalité qui fait en sorte que tous les gestes posés par le personnage apparaissent comme allant de soi.

Qu’aimez-vous le moins?
Tout le travail de finition. Je corrige longtemps. Je me tape huit lectures. Ça vient fatiguant.

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