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Herby Moreau, le chasseur d’étoiles

Photo: TC Média

Le journaliste culturel et chasseur de stars Herby Moreau, en collaboration avec la journaliste Stéphanie Vallet, publie Glamour et faux pas. Un beau livre dans lequel il raconte ses meilleurs coups comme les moins bons.

Bien connu pour avoir notamment popularisé, avant la lettre, ce qui allait devenir l’égoportrait, Herby Moreau s’est fait un prénom en coiffant la plupart de ses reportages d’une photo en compagnie de la personnalité qu’il rencontrait. Du coup, il se créait un branding, tout en prouvant aux sceptiques qu’il était bel et bien avec la star en question, là où on aurait pu le soupçonner d’avoir glané infos et images dans le Far Web.

De sa première autophoto aux côtés du mannequin- vedette des années 1990 Claudia Schiffer, alors qu’il était jeune étudiant en journalisme à Lille, à son actuel poste de directeur de création du site envedettes.ca, Herby en a vu défiler des icônes populaires sur tapis rouge au firmament du clinquant.

Le mot n’est pas fortuit. Si son livre de table de salon est souvent fort intéressant, certains lui reprocheront, dont nombre d’envieux, de donner dans la vacuité étincelante.

Ce qui serait bouder son plaisir – que celles et ceux qui ne s’intéressent pas aux anecdotes glamoureuses lèvent la main! –, tout en se privant des magnifiques photos du complice George Pimentel, un frère d’armes Nikon. Sans oublier qu’on passerait à côté d’une belle histoire: celle d’un gamin issu de la petite bourgeoisie haïtienne qui a trouvé le moyen de côtoyer les stars aux endroits les plus en vue de la planète.

Pour quiconque s’intéresse à la sociologie, ce livre est révélateur. De notre monarchie contemporaine incarnée par le star system, certes, mais aussi de la façon dont on peut y accéder. Notamment en se jouant des codes et des conventions. Ce que l’ancien reporter de l’émission Flash a fait dès ses 17 ans afin de séduire les cerbères qui montaient la garde aux portes du célèbre bar branché de la fin des années 80, le Business (boul. Saint-Laurent). Et depuis, bien qu’il souhaite pénétrer le cercle des élus, Herby a toujours su conserver un regard détaché et teinté d’humour sur le phénomène du vedettariat Chose qu’il partage d’ailleurs avec un de ses amis, le célèbre écrivain et noceur français Frédéric Beigbeder. Lucidité qui permit à Herby de se faire connaître et de durer là où d’autres se brûlaient les ailes en se prenant eux-mêmes pour des icônes pop.

«On n’est jamais mieux selfie que par soi-même.» – Herby Moreau

S’il avait la tête bien faite, il lui fallait aussi des armes de séduction massive. Outre son sourire désarmant, c’est à sa gentillesse, à son refus de toute posture victimaire reliée à la couleur de sa peau et à sa voix rassurante que Herby doit ses succès dans ce milieu pétri de jalousie et d’éphémère.

Ajoutez à cela une bonne part de ruse et de connaissance de la nature égocentrique de l’humain en général et des vedettes internationales en particulier. Atouts qui lui ont souvent permis de se préparer en conséquence avant de rencontrer des stars récalcitrantes. Exemple? Parler de ses propres douleurs au cou et de la façon dont il les a réglées, radiographies à l’appui, pour aborder un George Clooney. «Si je n’avais pas fait ce métier, j’aurais voulu être sociologue», confie Herby. Ne l’est-il pas déjà à sa façon?

Top 5
Les tops d’Herby sur le tapis rouge:

  • La plus raffinée. Penélope Cruz
  • La plus iconique. Charlize Theron
  • La plus photogénique. Jennifer Lopez
  • La plus stylée. Halle Berry
  • La plus osée. Rihanna

Livre Glamour et faux pasGlamour et faux pas
Éditions Caractère
En magasin dès mercredi

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