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Un gala pour venir en aide aux familles de personnes assassinées ou disparues

Photo: Hombeline Dumas

Ce mardi soir au Corona, les artistes s’unissent pour venir en aide à l’Association des familles de personnes assassinées ou disparues (AFPAD).

Lorsque l’AFPAD a contacté Annie Dufresne pour lui proposer de participer à une soirée-bénéfice, les organisateurs ignoraient que la chanteuse et actrice avait elle-même perdu sa sœur, assassinée en 1983. «Quand je le leur ai dit, ils ont fait wow, OK, mon Dieu, se souvient-elle. Comme je n’en ai jamais vraiment parlé publiquement, personne n’était au courant. Même au sein de ma famille, on n’en parle pas beaucoup. Ça fait tellement mal; des fois, mon père se trompe et m’appelle Nathalie…»

Créée en 2004 «par des familles de victimes, pour des familles de victimes», l’AFPAD aide ceux qui ont perdu un proche de cette terrible façon en leur offrant du soutien moral et financier. «Je ne savais pas qu’une telle fondation existait. Ça nous aurait beaucoup aidés, ma famille et moi, dans le temps. Ça me fait vraiment plaisir de l’appuyer», dit avec émotion la jeune femme. Ce qu’elle louange le plus? «Le fait que l’AFPAD agit pour resserrer les lois. Au Québec, on est beaucoup trop gentils. Les victimes deviennent vraiment des victimes parce que les peines sont beaucoup trop clémentes pour les coupables. Celui qui a tué ma sœur, il a pris 12 ans, il en a fait 6. Il est dans le trafic à l’heure où on se parle», dit-elle.

Au cours de cette soirée-bénéfice animée par Anne-Marie Withenshaw, qui réunira plusieurs artistes, dont Tomas Jensen, Christian Bégin, Ivy et Doba, Annie Dufresne chantera Proud Mary, de Tina Turner, et Ces bottes sont faites pour marcher. «L’événement s’appelle Les porteurs d’espoir, c’est pour ça qu’on a choisi des chansons énergiques et remplies d’espoir, des tounes de femmes fortes!» s’exclame-t-elle.

La jeune femme, qui ne passe pas un jour sans penser à sa sœur, confie pour conclure qu’elle participe au gala dans l’espoir de voir naître un monde meilleur, sans violence. «Je sais que ça fait hippie, mais j’aime à croire que peut-être, un jour, un monde pareil sera possible…»

Les porteurs d’espoir
Au Théâtre Corona

Mardi à 20 h

Billets : Parterre, 255,15 $ Balcon, 55,15 $

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