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Critiques CD de la semaine du 30 avril au 4 mai

Cette semaine, l’équipe de Métro a écouté les derniers albums deTristan Malavoy, Blinded By Faith, Le vent du Nord, Norah Jones, D’Kaña et Kristina Maria.

Exquis
Tristan Malavoy
Les éléments 4/5)

L’auteur-compositeur-nterprète nous avait agréablement surpris en 006 avec Carnets d’apesanteur. Les éléments, son euxième opus, est à la hauteur de nos attentes. Tristan Malavoy nous sert une fois de plus une prose élégante, efficace et pleine de finesse. Il embrasse toujours le style spoken word, qui était la force de son premier album, mais laisse une plus grande place à la musique (planante). Et c’est franchement réussi. Sa voix suave est en symbiose avec celle d’Amylie, qui l’accompagne sur l’album. On devient particulièrement accro aux pièces Un siècle comme les autres, Ville-Marie et Trois Pas
– Rachelle Mc Duff

Pas tuables
Blinded By Faith
Chernobyl Survivor (3,5/5)

Dans un paysage métal saturé de groupes interchangeables, la ligne est mince entre convention et invention. Heureusement, après 16 ans d’existence, Blinded By Faith résiste encore à la paresse de son époque. Le quatrième album du groupe de Québec offre 11 pièces d’un death métal en constante mutation, qui emprunte autant à la finesse du progressif qu’à l’agressivité brute du metal-core. Pas de clichés, ni de surenchère. Un album qui, comme son titre l’indique, pourrait bien servir de manuel de survie aux autres formations du genre.
– Maxime Huard

Belle renaissance
Le vent du Nord
Tromper le temps (3,5/5)

Pour leur septième album, les quatre multi-instrumentistes de Vent du Nord nous proposent un aperçu des possibilités qu’offre le trad québécois : chansons à répondre et reels côtoyent ballades aux textes traditionnels et compositions aux paroles revendicatrices d’un groupe qui se veut de plus en plus politisé. La dénonciation de l’industrie du gaz de schiste (Le diable et le fermier) et la réaffirma-tion du fait français en Amérique (Lettre à Durham) voisinent ainsi une légende de princesse médiévale. Équilibré, ce mélange donne une résonnance actuelle à un style musical plusieurs fois centenaire.
– Benoite Labrosse

Tout doux
Norah Jones
Little Broken Hearts (3/5)

C’est dans une magnifique – et étonnante – pochette qui rappelle Tarantino que la fragile Norah Jones nous présente ses Little Broken Hearts. À la production de ce disque sur lequel Norah chante son cœur brisé et la p’tite jeune qui courtise son ex (She’s 22), on retrouve la «souris dangereuse», c’est-à-dire Brian Burton. Une alliance qui se révèle explosive sur quelques itres, dont la rythmée et ien ficelée Say Goodbye. Malheureusement, d’autres titres, bien trop linéaires (voir  After the Fall), évoquent la trame sonore d’un dimanche après-midi au Starbucks. Joli, émotif, mais pas aussi audacieux qu’on l’aurait espéré.
– Natalia Wysocka

Un peu tiède
D’Kaña
D’Kaña (3/5)

Une guitare, quelques percussions et deux voix, l’une masculine et l’autre féminine. L’EP du groupe québécois D’Kaña est aussi simple dans sa conception qu’une journée au bord de la mer. L’ensemble fait monter la température ambiante de quelques degrés, à l’image du morceau phare Soledad. Si vous aimez Juanes, vous craquerez forcément pour cette toune. Malgré tout, un album exclusivement en espagnol aurait fait passer la pilule de certains textes un peu faibles. Pour autant, les airs latinos déclinés tout au long des huit titres de l’opus invitent à rouler des hanches et à danser salsa et mambo.
– Maxence Knepper

Électro sucré
Kristina Maria
Tell the World (2,5/5)

La course au tube de l’été est déjà lancée et pas mal de titres de ce disque ont des chances de remporter la palme. Tell the World, de Kristina Maria, a les deux pieds dans le R’n’b et le dance. Peut-être un peu trop d’ailleurs. Les mélodies y sont assez bien construites, mais chaque morceau est une course à celui qui aura la note la plus haut perchée ou le plus d’effet de voix. Quant à la profusion de rythmes électroniques, elle rend l’ensemble un tantinet brouillon. On pardonne tout de même ces fautes de débutante à la jeune Ontarienne de 22 ans.
– Maxence Knepper

Évaluation: 5/5 = Sublime, 4/5 = Recommandé, 3/5 = Bien, 2/5 = Moyen, 1/5 = Sans intérêt

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