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Cette semaine, on craque pour: Le tour du monde en 80 jours, Ballet 442, Cabrel…

Cette semaine, on craque pour… Le tour du monde en 80 jours, Cuisiner avec Elvis, Going Clear, Stéphane Bellavance à la barre de KARV, le nouveau Cabrel, Ballet 442 au cinéma du Parc et Heaven Adores You.

1. Le tour du monde en 80 jours
L’adaptation pour la scène du classique de Jules Verne par Hugo Bélanger et son Théâtre Tout à Trac, au TNM jusqu’au 23 mai, est un véritable tour de force théâtral qui déploie des trésors d’imagination pour raconter les aventures à travers les continents du gentleman londonien Phileas Fogg (impeccable Benoît Gouin) et de son domestique Passepartout (très rigolo Stéphane Breton). De l’ingéniosité à revendre (pour recréer un éléphant, un train et même une montgolfière sur scène!), des rires pour petits et grands, des décors et des costumes somptueux: on est conquis instantanément. (Jessica Émond-Ferrat)

2. Cuisiner avec Elvis
On est loin de Billy Elliot dans cette cuisine où de drôles de choses se passent. Enfin, drôles… Si vous aimez l’humour noir, politically pas trop correct, oui, très drôles. Et pourquoi on parlait de Billy déjà? Ah, oui! Parce que l’auteur de cette pièce où les malaises se superposent et où les succès d’Elvis défilent est nul autre que Lee Hall, qui a signé la comédie musicale ayant fait un tabac au cinéma. Mais on est loin, donc, de cette histoire «feel good» et gentille qu’est celle de B. Elliot, dans ce théâtre où on boit beaucoup, cuisine beaucoup, se chicane beaucoup et se venge de façon «tortueuse». Du côté de la distribution, la jeune Catherine Leblond est impeccable dans un rôle qui aurait facilement pu sombrer dans l’irritant, et Stéphane Jacques offre un King royal. Il reste un soir pour voir la chose à La Licorne: aujourd’hui. Go! (Natalia Wysocka)

3. Going Clear
La médiatisation des cas d’abus liés à l’Église de Scientologie ne date pas d’hier. Plusieurs des pratiques douteuses, voire terrifiantes, relatées dans Going Clear avaient déjà été rendues publiques; le documentaire va plus loin en donnant la parole à plusieurs anciens hauts gradés de la secte qui confirment certaines allégations contre l’Église. Le film du réalisateur Alex Gibney prend aussi le temps d’expliquer la genèse de cette religion et de déconstruire la figure du controversé fondateur L. Ron Hubbard. Une brillante synthèse. À voir au Cinéma du Parc. (Maxime Huard)

4. Stéphane Bellavance à la barre de KARV
Après Les Jutra, Par ici l’été, Génial!, Arrange-toi avec ça, on verra aussi le sympathique Stéphane Bellavance à l’animation
de KARV l’anti.gala au Théâtre Saint-Denis le 25 août prochain, a annoncé hier VRAK TV. Un excellent choix, considérant que l’humoriste est très apprécié du jeune public, qu’il a l’animation dans le sang et qu’il connaît bien l’anti.gala pour l’avoir notamment animé en 2009. Une soirée très chouette en perspective à la fin de l’été. (Jessica Émond-Ferrat)

5. Le nouveau Cabrel
Francis Cabrel ne change pas, et c’est très bien comme ça. Les pièces de son nouvel opus, In extremis – un premier de chansons originales en sept ans –, viennent s’ajouter avec naturel, comme si cela coulait de source, à son répertoire, sans tenter de changer de direction. La voix si caractéristique, les guitares, les préoccupations amoureuses et sociales: ça sonne comme du Cabrel, et ça fait (très) plaisir aux fans. (Jessica Émond-Ferrat)

6. Ballet 442 au cinéma du Parc
Avec sa caméra discrète, respectueuse et en retrait, Jody Lee Lipes suit Justin Peck, 25 ans, alors qu’il se prépare à mettre en scène – un exploit pour un jeune homme de son âge – une création du New York City Ballet. Sans faire parler ses sujets, suivant de loin les répétitions, la documentariste s’attarde sur les mouvements des danseurs, sur le visage soucieux mais jamais irrité du chorégraphe, captant, toujours de loin, les discussions autour de l’éclairage, la confection et l’essayage des costumes, révélant subtilement les petites tensions qu’on devine, et magnifiant toute la beauté qui naît du ballet. (Natalia Wysocka)

7. Heaven Adores You
Comment parler d’Elliott Smith en occultant sa prestation aux Oscars qui a chamboulé, en 1998, sa vie, sa tranquillité, son quasi-anonymat? Ce docu, consacré au regretté musicien, évacue la question des statuettes dorées d’emblée. Et c’est Elliott, en archives, qui confie: «C’était le fun. Pendant une journée.» Cela fait, le film emprunte une route plus classique: témoignages (de son ami d’enfance qui le connaissait «lorsqu’il s’appelait encore Steven», du propriétaire du Luna Lounge où il allait boire à New York), entrecoupés poétiquement d’images de routes qui défilent, de vélos empilés, de bicyks sous la neige. Suivant les traces de celui qui, de son propre aveu, avait «la voix d’un Joe Strummer enrhumé», le docu retrace les hauts de la scène punk rock de Portland, s’attarde aux détails de l’époque («C’était tellement pas cool de sortir un album sous son propre nom!»), et montre le parcours houleux de Smith, artiste complexe et torturé, admiré par les Beastie Boys et Lou Barlow de ce monde. À voir au Centre Phi lundi. (Natalia Wysocka)

On se désole pour…

L’incohérence de HBO Canada
Pirater des émissions de télé, c’est pas bien. C’est pourquoi nous avons eu la noble intention de payer quelques dollars pour visionner en ligne certaines séries de HBO – Game of Thrones, mettons –, car, comme plusieurs de nos contemporains, nous n’avons pas le câble et nous nous tournons vers les services d’écoute sur le web. Les Américains, eux, peuvent bien s’abonner au service HBO Now, sorte de Netflix, alors pourquoi pas nous? Mais, ô surprise, c’est impossible! Car, pour pouvoir visionner en ligne sur HBO Canada, il faut… avoir le câble! Incohérent, vous dites? (Andréanne Chevalier)

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