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L’exutoire créatif de Jaga Jazzist

Photo: collaboration spéciale

Si leur dernier album, Starfire, est habité par les synthétiseurs, les huit multi-instrumentistes de la formation norvégienne Jaga Jazzist ne se résoudront pas à offrir un DJ-Set aux festivaliers lors de leur performance de ce soir. Bien au contraire.

Une quarantaine d’instruments seront mis à contribution pour déverser le flot éclectique de leur électro-jazz. «C’est vraiment une performance live», insiste Lars Horntveth, joint par Métro alors que le groupe s’apprêtait à amorcer le soir même sa tournée à Los Angeles. «On a mis beaucoup de temps à apprendre à jouer ces morceaux puisque le dernier album a été conçu à 100 % dans un studio», explique le saxophoniste de Jaga Jazzist, qui compose pour la formation depuis l’âge de 14 ans.

Sorti au début de juin, Starfire a marqué un tournant à bien des égards pour le groupe, fondé il y a plus de 20 ans. Par un son résolument plus inspiré de la musique électronique et house, mais aussi par la façon dont il a été conçu. Chef d’orchestre de la bande de huit, Lars Horntveth a composé le tout seul tantôt dans son studio de Los Angeles, tantôt à New York.

«Normalement, on passe des mois et des mois à se réunir pour travailler sur notre musique. Ça prend énormément de temps.» Cette fois-ci, le musicien a dévoilé bribe par bribe ses créations à chacun de ses comparses, tous venus à tour de rôle y ajouter leur contribution musicale. Le résultat n’en est pas moins cohérent: de longues pièces planantes de 15 à 20 minutes aux virages psychédéliques, mais jamais chaotiques.

«Je voulais que cet album sonne comme quelque chose d’aventureux, qu’en l’écoutant on ait l’impression d’entrer dans les différentes pièces d’un endroit, de vivre des changements, mais que tout ça soit aussi guidé par un rythme plus lent, image-t-il. Celui qui a cofondé Jaga Jazzist avec son frère Martin, le batteur du groupe, se réjouit de ces morceaux plus longs qui peuvent être perçus comme «les actes d’une pièce de musique classique».

«Ces chansons sont généreuses, et on aime improviser, apporter des changements en cours de tournée.» – Lars Horntveth, membre de Jaga Jazzist, expliquant que les Montréalais auraient le droit à une performance aboutie sur scène

Bien que Lars Horntveth soit pris par bien d’autres projets comme producteur, Jaga Jazzist n’est pas qu’une activité parmi tant d’autres pour lui, mais plutôt «une grande source de liberté». Il a consacré presque la moitié de sa vie à composer pour la formation électro-jazz. Le projet musical est aussi cher aux autres membres, estime-t-il.

L’implication des huit Jaga-jazzistes dans une multitude de projets parallèles multiplie leurs inspirations. Mais, dans le cas de Starfire, l’inspiration leur est revenue comme un boomerang. Avant même que l’album ne sorte, le DJ Todd Erje (avec qui Lars joue également) sortait un remix de la pièce Oban… avant que l’originale n’existe officiellement!

Jaga Jazzist
Lundi soir à 22h au Club Soda

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