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Présence autochtone: l’union fait la force

Photo: Yves Provencher/Métro

Vingt-cinq ans après Blues blanc rouge, le spectacle qui a donné vie au festival Présence autochtone, Florent Vollant et Richard Desjardins reprennent la scène et le concept vendredi soir.

Il y a 25 ans, la crise d’Oka venait de se terminer. Si les barricades physiques étaient tombées, «il y avait encore plein de barricades dans les cœurs et dans les esprits», raconte André Dudemaine, cofondateur du festival. «Quand on disait qu’on voulait organiser un festival interculturel, on se faisait regarder de haut dans les institutions, dans les gouvernements, par les commanditaires privés éventuels et du côté autochtone.» Ce sont les artistes qui ont répondu à l’appel et qui ont vu la nécessité de reprendre le dialogue entre les peuples.

Le premier Blues blanc rouge a eu lieu au Café Campus. C’était un concert-bénéfice en vue de la première édition du festival. Sur scène, Alanis Obomsawin, Laina Tullaugak, Richard Desjardins (pas encore très connu, mais dont le nom circulait de plus en plus) et Florent Vollant (déjà populaire grâce à Kashtin). Au cœur du projet, le désir de rassembler des artistes autochtones et non-autochtones pour leur permettre d’échanger.

«J’ai accepté de faire ce spectacle parce que c’était une occasion d’être sur scène et de donner un coup de main. J’aimais l’idée de l’échange, de la rencontre, se souvient Florent Vollant. Ça faisait déjà partie de ce que j’aime dans la vie: partager la musique, partager la scène.» Vendredi soir, sur la place des Festivals, ce sont plusieurs chansons de son répertoire en français, en anglais et en innu – de son plus récent album, Puamuna, aux chansons de Kashtin – que Florent Vollant partagera avec le public. «Ça va être naturel. Je vais me faire plaisir!»

«Sur le plan artistique, il y a une cohabitation qui peut se faire. Est-ce que sur le plan politique, ça peut se faire aussi? C’est ma question. C’est ce qu’on a fait il y a 25 ans.» – Florent Vollant

Artistique et politique
Bien que Présence autochtone soit un festival artistique où musique, arts visuels et films se côtoient, «on peut pas passer à côté de la vision et de la réalité politique des autochtones, que tu sois danseur, peintre, poète ou autre, précise le chanteur et musicien d’origine innue. C’est sûr qu’il y a quelque chose de politique dans ton geste. Tu ne peux pas éviter ça. C’est correct aussi. Ça fait partie de notre réalité.»

Blues blanc rouge remix
Sur la place des Festivals
Vendredi à 20 h 30

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