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Cette semaine, on craque pour: Pixadores au Centre Phi, Les 20 ans du Upstairs, Blindspot…

Cette semaine, on craque pour… Pixadores, The Assassin, Guerre et paix, Blindspot, Les 20 ans du Upstairs, Macabre retour et Romain Duris dans Une nouvelle amie.

1. Pixadores 
Voilà un des docus les plus hallucinants qu’il nous ait été donné de voir depuis longtemps. En fait, pour ceux qui pensent encore que «documentaire» est synonyme de «témoignage ronflant sur une chaise», ce film risque de vous faire tomber en bas dudit meuble. Tourné dans un splendide noir et blanc, avec de rares touches de couleur, l’œuvre suit un groupe de pixadores de São Paulo; des graffiteurs qui «sortent leur colère sur les murs, pour ne pas être invisibles». Le réal, Amir Escandari, nous plonge dans leur univers, monte avec eux sur les immeubles et les filme lorsqu’ils se rendent en sol européen, pour participer à la Biennale de Berlin. Prestigieux? Peut-être. Mais eux refusent de «jouer aux bêtes de foire» et de s’exprimer sur des tableaux posés sagement par les organisateurs soucieux de respecter un cadre précis. Ils ont l’habitude de peindre pourchassés par la police, menacés par les guns. Dans une scène d’anthologie, le commissaire de la Biennale, l’artiste polonais Artur Żmijewski, se fâche contre le groupe brésilien rebelle, et une bataille – de peinture – éclate entre ces citoyens de mondes que tout oppose. Commentaire social, politique, Pixadores dresse aussi un portrait intimiste de ces hommes pour qui le graffiti est un «outil de révolution», comme ce père qui ne rêve que d’une chose, «montrer à son fils qu’être né dans une favela ne signifie pas qu’on va devenir une mauvaise personne.» Géant. Présenté en version originale portuguaise, avec sous-titres anglais, du 9 au 11 novembre, au Centre Phi. (Natalia Wysocka)

2. The Assassin
Un combat aperçu au loin, entre les branches. Une discussion intime, captée derrière des rideaux translucides. Le chant discret des oiseaux. Des coups de tambour, sourds et lents. Ces détails, empreints de délicatesse, donnent sa force à ce film, récipiendaire ­– avec raison – du Prix de la mise en scène en mai dernier à Cannes. Chaque plan est un tableau composé avec soin. Chaque mouvement, aussi mince soit-il, est méticuleusement réfléchi. Et Yinniang (l’assassin qui donne son nom au film) dans tout ça? C’est une femme de peu de mots, toute en retenue, à l’image de ce puissant film signé Hou Hsiao-hsien. Au Cinéma du Parc dès aujourd’hui. (Marie-Lise Rousseau)

3. Guerre et paix
C’est Guerre et paix comme vous ne l’avez jamais vu, ou lu, joué par des marionnettes et serti de montagnes de créativité, avec des scènes délirantes de départ-retour-naissances-départ-retour qui se déroulent en 30 secondes, une séquence épique de traîneau qui file sur la neige folle, des vitres qui se fracassent et un clin d’œil aux Pussy Riot. Entre les mains (au sens figuré) du dramaturge Louis-Dominique Lavigne et de son compagnon d’armes, le metteur en scène Antoine Laprise, qui tient entre ses mains (au sens propre) son Loup bleu à la répartie verveuse, Tolstoï subit un traitement coloré, rythmé et rigolo. Les marionnettes sont entrées dans l’Histoire. Au Théâtre d’Aujourd’hui jusqu’au 21 novembre. (Natalia Wysocka)

4. Blindspot
Le FBI découvre dans un sac abandonné en plein milieu de Time Square une jeune femme nue, vivante, dont le corps est couvert de tatouages étranges. Dès le premier épisode de Blindspot, diffusée sur CTV le lundi à 21 h, on est accro! Qui est cette femme? Que signifient ces dessins? C’est ce que tentera de découvrir l’agent Kurt Weller (Sullivan Stapleton), dont le nom est tatoué sur cette Jane Doe (Jaimie Alexander). Bien qu’imparfaite (scénario un peu exagéré), on a vraiment le goût de voir la fin de la série! (Rachelle Mc Duff)

5. Les 20 ans du Upstairs
Vingt ans en âge humain, c’est tout jeune, mais en âge de club de jazz, à Montréal, c’est inestimable. Le Upstairs, institution du centre-ville à la programmation hyper soignée, mené par le mélomane à la connaissance encyclopédique Joel Giberovitch, fête ce mois-ci ses deux décennies d’existence. Pour l’occasion, faites un cadeau. Pas au Upstairs, à vous. Allez voir un show sur place. Vous verrez, c’est magique. (Natalia Wysocka)

6. Macabre retour
Tout comme son auteure et créatrice, Kathy Reichs, Temperance Brennan a souvent chassé les vilains et les malfrats à Montréal. Dans Macabre retour, la métropole et ses environs sont d’autant plus présents qu’une criminelle de la Belle Province, déjà rencontrée dans Meurtres à la carte, refait surface et se fait traquer par Tempe (ou est-ce le contraire?). Plus sombre dans le ton et dans l’ambiance, peut-être, que ne l’était Substance secrète par exemple, cette 17e enquête nous fait aussi faire un saut de puce au Costa Rica, séjourner quelque temps dans le Vermont et visiter une glauque cabane à sucre, tandis que l’anthropologue judiciaire cherche le «moment big bang» qui lui permettra de résoudre ce sinistre puzzle. En librairie aux Éd. Robert Laffont. (Natalia Wysocka)

7. Romain Duris dans Une nouvelle amie
Après la mort de sa meilleure amie, Claire (Anaïs Demoustier) découvre que le mari de celle-ci, David (Romain Duris), a un secret : il aime à l’occasion s’habiller en femme. Avec Une nouvelle amie, présentement en DVD, le cinéaste français François Ozon aborde un sujet d’actualité avec justesse et sensibilité, et le film doit beaucoup de son succès à la performance mémorable du charismatique Romain Duris, qui ne tombe jamais dans la caricature et exploite son côté féminin de manière superbe, sensuelle et nuancée. (Jessica Émond-Ferrat)

On se désole pour…

La fin de @socalitybarbie
Notre cœur saigne. Et pleure. Nous ne pourrons plus être témoin des délicieuses et hilarantes aventures de cette Barbie hipster qui parodie les comportements et les messages YOLO des instagrammeux. Darby Cisneros, la jeune femme derrière ce compte, a annoncé mercredi que l’aventure était terminée. Bouh! Mais avec le pouce en l’air, parce qu’elle a eu le guts d’arrêter quelque chose quand elle a senti qu’elle avait fait le tour du jardin, même avec… hum hum, 1,3 million d’abonnés. (Andréanne Chevalier)

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