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Cette semaine, Métro craque pour AaRON, Life in Pieces, L’histoire de Race…

Photo: François Berthier

Cette semaine, on craque pour… AaRON, Life in Pieces, Coppélia, L’histoire de Race, Les jeunes acteurs d’Avant les rues, Good Advice et L’humour autoréférentiel de Deadpool.

1. AaRON
Ils coupent la nuit, mais pas avec des ciseaux à bouts ronds, plutôt au scalpel, avec des beats dansants barre oblique sombres, des synthés oldschool, des textes à la fois oppressants et remplis de promesses, livrés d’une voix profonde, qui élève. Sur We Cut the Night, leur troisième album studio, les deux gars d’AaRON nous plongent dans un périple électro-pop qui a le goût d’une promenade au centre-ville à la sortie des bars, quand l’agitation festive cède peu à peu la place au soleil se levant sur le monde qui s’éveille ou dessoûle. Peut-être vous souvenez-vous de U-Turn (Lili), la pièce-titre du film Je vais bien (ne t’en fais pas), de Philippe Lioret, sorti il y a de cela une décennie. Ben c’était eux. Si vous ne vous en souvenez pas, pas grave, ils sont rendus ailleurs. Demain, ils seront rendus au festival Montréal en lumière. Lumière de nuit. (Natalia Wysocka)

2. Life in Pieces
Une famille nombreuse sympa, un format 20 minutes… du déjà-déjà-vu dans les comédies américaines, n’est-ce pas? Pas faux. Pourtant, l’automne dernier, on a embarqué dans cette série dès le pilote, découpé, comme les épisodes suivants, en quatre microhistoires. Des scènes de la vie de tous les jours jouées par une distribution au diapason, de la benjamine aux grand-parents. Le jeudi à City ou à CBS à 21 h 30. Épisodes disponibles aussi sur iTunes. (Baptiste Barbe)

3. Coppélia
Précision, cohésion et encore précision… la réputation des arts de la scène dans l’Empire du Milieu n’est plus à faire, et la version de Coppélia du Ballet de Shanghai ne fait pas exception. Mais Coppélia, au-delà des prouesses techniques de ces danseurs qui fascinent, c’est d’abord une histoire, une histoire avec ses «ah, mais c’est elle qu’il aime» et ses «oh, mais qu’est-ce qui se passe?»! Une histoire où il y a toujours un personnage un peu magique qui rend l’expérience plus fantastique. Une histoire aux nombreuses expressions, comme si les danseurs étaient tous d’abord comédiens. Une histoire qui nous transporte et que la grâce de la danse et sa finesse technique magnifient. À la salle Wilfrid-Pelletier jusqu’à dimanche. (Laurence Houde-Roy)

4. L’histoire de Race
Avez-vous déjà entendu parler de Jesse Owens, coureur afro-américain ayant remporté quatre médailles aux Jeux olympiques de Berlin en 1936, en pleine montée du nazisme? Probablement pas. Et c’est pourquoi le film Race, de Stephen Hopkins, vaut le détour : pour ce pan important et méconnu de l’Histoire, dans un film mis en scène avec talent et rythme. On aurait parfois souhaité que le personnage principal soit plus étoffé, mais l’interprétation qu’en fait Stephan James est solide, tout comme celle de Jason Sudeikis, dans un contre-emploi plus sérieux qu’à l’habitude. En salle dès aujourd’hui. (Jessica Émond-Ferrat)

5. Les jeunes acteurs d’Avant les rues
Ils sont captivants à voir à l’écran, Rykko Bellemare et Kwena Bellemare-Boivin, jeunes artistes atikamekws qui incarnent avec émotion et prestance le frère et la sœur (comme ils le sont pour vrai) dans Avant les rues. Portant toute la force et la beauté de leur culture et de leur langue, ils jouent ces personnages complexes qui composent avec des situations troubles en renouant avec leurs racines. Dévoilé à la Berlinale, ce premier long métrage de Chloé Leriche clôturera les Rendez-vous du cinéma québécois le 27 février à 18h. Une occasion de découvrir des talents naturels. (Natalia Wysocka)

6. Good Advice
Se faire croire qu’on a fini de souffrir à cause de quelqu’un (La La Lies), rejeter les sages conseils de ses amis (Good Advice), vouloir qu’enfin l’être autrefois aimé cesse de jouer au yoyo avec notre cœur (Infamous)… Autant de thèmes dans lesquels plus d’un se reconnaîtra en écoutant le dernier album de Basia Bulat. Mais la voix à la fois puissante et feutrée de la chanteuse évoque tout sauf l’apitoiement. Des mélodies les plus rythmées (Fool) aux plus mélancoliques (notre coup de cœur, Someday Soon), les arrangements riches du réalisateur Jim James et le son joyeux de la pop créent un équilibre parfait avec le folk intimiste qu’on connaît de Bulat. À écouter en boucle pour se consoler… ou juste parce que c’est bon. (Jessica Émond-Ferrat)

7. L’humour autoréférentiel de Deadpool
L’histoire de cet homme qui développe des superpouvoirs à la suite d’une expérience scientifique ne révolutionne rien, et les blagues vulgaires du personnage ne font pas mouche à tout coup, mais au sein de cette production rythmée aux effets visuels impressionnants, c’est l’humour autoréférentiel qu’on a particulièrement apprécié. Ça commence dès le générique d’ouverture, qui annonce par exemple que le film met en vedette «une jolie fille» et «un méchant Britannique», et ça continue alors que l’antihéros incarné par l’étonnamment drôle Ryan Reynolds brise le quatrième mur envoyer au public des gags cyniques (et très drôles) sur l’univers des superhéros et de Marvel. Présentement en salle. (Jessica Émond-Ferrat)

 

On se désole pour…

Les galas interminables
La cérémonie des prix Grammy a eu lieu lundi dernier et, ironiquement, on n’y a vu que très peu de remises de prix, la majorité de celles-ci s’étant faites hors d’ondes. Oui, d’accord, c’est logique qu’un gala qui récompense la musique fasse la part belle aux prestations musicales, mais encore faut-il que celles-ci soient excitantes (ce qui n’a été le cas que de deux ou trois numéros), et surtout, qu’on n’étire pas inutilement la sauce pendant des heures, jusqu’en toute fin de soirée, quand tout le monde sur la côte est veut désespérément savoir le nom du dernier gagnant pour enfin aller se coucher. Des galas plus courts avec des numéros choisis avec soin nous donneraient beaucoup plus envie d’être au rendez-vous! (Jessica Émond-Ferrat)

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