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Critiques CD: Andy Shauf, Supermoon, Ludo Pin et Kevin Parent

Cette semaine, l’équipe de Métro a écouté les derniers albums de Andy Shauf, Supermoon, Ludo Pin et Kevin Parent

Fête mélancolique
Andy Shauf
The Party
Note:

Le premier invité arrivé à une fête, qui tente de se faire oublier. Celui qui se laisse aller à dire du mal de son ami défoncé à la copine délaissée de celui-ci. Un garçon qui meurt subitement alors qu’il fume dehors… Chaque pièce du troisième album du Saskatchewanais Andy Shauf se concentre sur un personnage de ce sombre party du titre. Ses textes inspirés se marient aux délicates mélodies finement ciselées aux accents des années 1960. La douce mélancolie de l’ensemble rappelle Elliott Smith, et on prend plaisir à se promener en boucle dans la fête concoctée par Shauf.
– Jessica Émond-Ferrat

Pouvoir d’attraction
Supermoon
Playland
Note:

Leur nom évoque des paysages lunaires, mais leur premier long jeu est plutôt nommé en l’honneur d’un parc d’attractions de la Colombie-Britannique. Weee. Playland. Quelque part entre la douceur de la barbe à papa et le mal de cœur qui vient inéluctablement après en avoir trop mangé, les quatre filles de Supermoon proposent un manège où on spirale entre passes de surf-rock, riffs distorstionnés, accents grunge et voix toute claire. Signé sur Mint Records, étiquette indie de leur verte métropole, le band de Vancouver crée, l’air de rien, des airs, justement, où le sucré côtoie le glauque. Mix délectable.
– Natalia Wysocka

Trame d’été
Ludo Pin
Les moyens du bord
Note:

Malgré le titre qu’il a donné à son nouvel album, Ludo Pin n’a clairement pas fait avec «les moyens du bord» pour son troisième opus en carrière. Coup de cœur pour ses 10 chansons électro-pop qui mélangent à la perfection ses racines françaises et la vibe très cool de son Québec d’adoption. Abordant sans complexe les thèmes du quotidien, ses paroles sont parfois chantées, parfois parlées, le tout sur un ton léger et jamais compliqué. La trame sonore parfaite des chaudes journées d’été, finalement.
– Virginie Landry

Mâle à l’âme
Kevin Parent
… and her name was… Kanji
Note:

Huit chansons en anglais, soit 31 minutes dans la douleur sentimentale de Kevin Parent. Ça laisse place à une bonne dose de testostérone : quand il pense au nouvel amant de son ex, par exemple, «riche, jeune», doté d’«une bite de 10 pouces» qui, parions-le, «ne peut pas la faire gémir comme (lui), (il) peut». Ou quand l’ex reviendra en pleurs, Kevin «fera crisser ses pneus», en mâle fier. La femme, vous l’aurez compris, n’apporte que malheur (ou prétextes au machisme) à l’homme sur cet album. Ce qui nous fait demander, paraphrasant l’artiste : «Seigneur, c’est-tu juste ça qu’il a à nous dire?».
– Sébastien Tanguay

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