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Hôtellerie versus la PCRE: travailler est-ce vraiment trop dur?

Photo: Archives
Yvan Giguère - Collaboration spéciale

La pénurie de main- d’œuvre frappe de plein fouet les hôtels de Québec et d’ailleurs semble t-il.  On cherche en vain des réceptionnistes et des préposés aux chambres tout particulièrement. Pour expliquer cette situation alarmante en pleine saison touristique, des hôteliers n’hésitent pas à jeter le blâme sur la prestation canadienne de la relance économique (PCRE)  du Fédéral dont plusieurs ex-employés d’hôtellerie bénéficient en ce moment, préférant rester chez-eux tout en ayant droit à 540 $  net par semaine.  Et cette aide du gouvernement en temps de pandémie semble la bienvenue pour plusieurs.  Peut-on vraiment les blâmer ? Presque non,  je dirais !  Peut-on expliquer ce constat en se disant que travailler c’est trop dur ou, surtout,  quand c’est vraiment pas payant ?

J’ai une amie qui possède une maîtrise en littérature mais qui n’avait pas réussi à retravailler dans son domaine. Elle est professeur de français habituellement. Du jour au lendemain, elle est devenue réceptionniste dans un hôtel à 14 $ l’heure. Elle, qui a déjà gagné 50 $ l’heure à titre de professeure de langue dans une université de la Nouvelle-Écosse.

Mais comme il lui fallait bien mettre du beurre sur son pain et qu’elle parle très bien l’anglais, elle a donc déniché sans difficulté un poste de réceptionniste.  Mais l’hôtel où elle travaillait a fermé en mars 2020 et elle a eu recours à ce moment au programme d’aide en cour,  soit la PCU et ce pendant plusieurs semaines.  Quand ledit hôtel a rouvert en juillet 2020, elle n’est pas retourné travaillé.

Voyez-vous, 500 $ par semaine de la PCU c’était plus que ce qu’elle gagnait- 32h semaine- à titre de réceptionniste.  Et la période durant laquelle elle a bénéficié de la PCU, lui a permis de finaliser l’écriture d’un premier roman. Et elle a eu plus de temps aussi à sa disposition pour effectuer des recherches d’emplois. Elle a finalement décroché un poste de professeur de français dans un collège.  

Elle n’avait qu’un mot à dire au sujet de la PCU dont elle a bénéficié et ce fut  : MERCI.  
En effet,  cette aide gouvernementale lui a permis de reprendre le bon chemin, celui du bonheur ni plus ni moins,  avec un emploi qu’elle aime et qui est fort bien rémunéré, sans oublier un livre qu’elle a eu le temps d’écrire et qu’elle rêve maintenant de faire éditer.
Yvan Giguère

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