La gauche s’y prend gauchement
LETTRE OUVERTE – Les quatre principaux représentants de la droite et de l’extrême droite en France (Emmanuel Macron, Valérie Pécresse, Marine Le Pen et Éric Zemmour) sont crédités ensemble de 72 % des intentions de vote, selon un sondage publié mardi. Quant aux trois principaux candidats de la gauche (Jean-Luc Mélenchon, Yannick Jadot et Anne Hidalgo), ils sont crédités ensemble d’un maigre 18 %. Le résultat est connu d’avance : la gauche sera encore mise K.-O. à la présidentielle de 2022.
Considérant que la droite n’a jamais été autant divisée, je m’explique mal pourquoi la gauche n’a pas tiré une leçon de l’humiliante déconvenue de 2017: à savoir chercher par tous les moyens possibles à s’unir. Il faudra vraisemblablement cette autre râclée attendue les 10 et 24 avril prochains pour que leurs représentants comprennent enfin qu’ils ont intérêt à trouver un(e) seul(e) chef(fe) et un programme commun pour avoir une chance de battre la droite et l’extrême droite en 2027. Il faudra aussi que les intraitables, comme Mélenchon, prennent leur retraite.
Cette prochaine présidentielle française ne devrait pas rester sans écho au Québec : le Parti québécois et Québec solidaire n’ont aucune chance, séparément, de battre la Coalition avenir Québec et son chef François Legault en octobre 2022, mais sous une même bannière, ils pourraient créer la surprise. Manque de pot, ici comme en France, le sectarisme l’emportera et la droite en sortira gagnante, unie ou désunie.
Sylvio Le Blanc