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Les étudiants reprennent la rue vendredi

Photo: Archives Métro

Une manifestation de grande envergure est prévue vendredi à Montréal et à Québec, au lendemain du refus du gouvernement d’accéder à la demande des étudiants d’une médiation pour mettre fin au conflit étudiant.

La manifestation était déjà prévue depuis plusieurs semaines, comme à tous les 22 de chaque mois. N’empêche, la refus du gouvernement de recourir à la médiation est une raison de plus de se retrouver dans la rue. «C’est extrêmement déplorable, si ce n’est pas le gouvernement qui va régler le conflit, c’est qui?» s’est questionné Éliane Laberge, présidente de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ).

La Coalition large de l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (CLASSE) organise la manifestation montréalaise à laquelle se joindra la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ). La FECQ participera à celle de Québec.

Bien que la CLASSE n’ait pas fourni l’itinéraire qu’emprunteront les manifestants au Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), telle que l’exige la loi 78, la FEUQ s’en ait chargé.

Reste toutefois la possibilité que les deux associations étudiantes n’empruntent pas exactement le même trajet comme cela s’était fait le 22 mai dernier alors que la CLASSE avait bifurqué de quelques rues avant de retourner dans l’itinéraire officiel. Le point de départ est à la place du Canada à 14 heures.

Même si les associations espèrent mobiliser beaucoup de personnes, elles sont aussi conscientes que plusieurs étudiants ne pourront prendre congé de leur emploi d’été. Martine Desjardins, présidente de la FEUQ ne nie pas non plus que le temps commence à peser sur le mouvement.

«C’est un défi d’aller chercher les gens, mais en même temps, on change la façon de travailler pendant l’été pour revenir plus en force à l’automne», explique-t-elle. La mobilisation et le retour en classe prévu en août dépendront de possibles élections en septembre, tout comme d’une éventuelle décision en ce qui concerne la contestation en Cour supérieure de la loi 78.

Ces éventualités sont autant d’espoir de sorties de crise que de sources d’incertitude qui ralentissent le mouvement. «La situation est très flou, indique Jeanne Reynolds, porte-parole de la CLASSE. Les élections sont comme une épée de Damoclès, on ne sait pas où on s’en va.» Du reste, elle ne croit pas qu’une élection représente la solution idéale.

«Même avec des élections, le mouvement peut continuer par après […] la position du Parti québécois [s’ils sont élus] est encore ambigue, Pauline Marois parle d’indexer les frais de scolarité au coût de la vie et pour nous ce n’est pas une solution», ajoute-elle.

Marche des artistes

49 artistes, intellectuels et syndicalistes ont marché de l’UQAM jusqu’au du bureau du premier ministre Jean Charest à Montréal afin de remettre une lettre signée par 1200 personnes exigeant l’abrogation de la loi 78. Sébastien Ricard, l’artiste Paule Baillargeon, l’écrivaine Denise Boucher et l’artiste Yann Perreau étaient présents en plus de syndicalistes, comme Pierre St-Germain président de la Fédération autonome de l’enseignement ainsi que des professeurs.

Un saut à l’université
Jeanne Reynolds terminera ses études en Arts et lettres du Collège de Valleyfield en septembre puisque les sessions ont été prolongées en raison de la grève. Par la suite, elle étudiera la philosophie à l’Université du Québec à Montréal.

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