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La guerre des masques se déplace vers les bureaux de scrutin

FILE - In this Oct. 28, 2020, file photo, poll worker Alice Machinist, of Newton, Mass., right, wears a mask and shield out of concern for the coronavirus while assisting a voter, left, with a ballot during early in-person general election voting at the Newton Free Library, in Newton, Mass. Masks are required at some polling places around the country and strongly encouraged in most others as a basic precaution to help keep poll works and others safe from the fast-spreading coronavirus. But mandates tying a face covering to casting a ballot are sure to lead to confrontations on Election Day, and those will almost certainly grab wide attention if they arise in any of the presidential battleground states. (AP Photo/Steven Senne, File) Photo:

Un nouveau front s’ouvre dans la guerre des masques aux États-Unis: les bureaux de scrutin.

Les électeurs devront composer mardi avec de multiples règles concernant le port du masque lorsqu’ils iront voter, alors que les responsables essaieront de concilier les précautions imposées par une pandémie mondiale avec le droit constitutionnel de voter.

La plupart des États, même ceux qui imposent essentiellement le port du masque, refusent d’imposer aux électeurs un couvre-visage. Ils en suggèrent plutôt l’utilisation, tout en fournissant des options aux électeurs récalcitrants.

«Nous demandons à tous, aux bureaux de scrutin, de respecter la distanciation sociale aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur, et de ne pas causer de problème concernant le port ou non d’un couvre-visage», a dit Meagan Wolfe, la responsable électorale du Wisconsin, un État qui impose le masque aux travailleurs électoraux, mais non aux électeurs.

Lors du vote par anticipation, des mésententes au sujet du masque ont parfois mené à de longues files d’attente. Des mesures ont dû être prises pour accommoder ceux qui refusaient de se masquer et assurer la sécurité des autres.

Cela étant, la nature décentralisée du système électoral américain signifie que les règles changent selon l’endroit où le vote est exprimé. Certaines juridictions adoptent une ligne plus dure que d’autres.

Dans une affaire qui a fait la manchette nationale, un homme du Maryland a été arrêté pour avoir refusé de porter un masque en allant voter le mois dernier. Il a depuis poursuivi les responsables électoraux locaux.

Au Texas, la question s’est retrouvée devant les tribunaux.

Le gouverneur républicain Greg Abbott a tout d’abord exempté les bureaux de scrutin du port du masque qu’il a imposé à travers l’État plus tôt cette année. Puis, en réponse à la contestation logée par des groupes de défense des droits des électeurs, un juge fédéral a ordonné le port du masque dans les bureaux de scrutin. Cette décision a rapidement été renversée en appel.

Le gouvernement devrait pouvoir imposer les masques dans les bureaux de scrutin pendant la pandémie, croit Wendy Weiser, du Brennan Center for Justice.

«Même si cela a parfois été contesté devant la justice, il va de soi que les États et les municipalités ont le pouvoir d’exiger que le masque soit porté dans les bureaux de scrutin — c’est aussi bien une question de santé publique qu’un encadrement raisonnable du processus électoral», a-t-elle dit.

À quelques heures seulement du jour du scrutin, la plupart des juridictions ont choisi d’encourager fortement le port du masque. Elles font valoir que cela protégera aussi bien les travailleurs électoraux et que les autres électeurs.

La mairesse d’Atlanta, Keisha Lance Bottoms, a prolongé en fin de semaine des mesures qui doivent endiguer la propagation du virus, dont le port du masque dans la ville. Elle a toutefois précisé que cela ne doit en rien limiter l’accès aux bureaux de vote.

Un porte-parole du secrétaire d’État de la Géorgie, Gabriel Sterling, a expliqué en conférence de presse lundi que les responsables de chaque bureau de scrutin devront décider comment ils accommodent les gens en quarantaine ou chez qui le virus a été détecté. On pourrait par exemple leur demander de voter sur papier, à l’écart des autres, au lieu d’utiliser les écrans tactiles.

Mais ce sera tout, a dit M. Sterling. «On ne peut pas renvoyer quelqu’un à la maison parce qu’il ne porte pas de masque», a-t-il ajouté.

Pendant ce temps, des responsables électoraux de partout au pays ont cherché à renforcer la sécurité des bureaux de scrutin afin de faciliter le recrutement de travailleurs. Il s’agit souvent de retraités plus âgés — ceux pour qui le coronavirus peut se révéler le plus dangereux.

En Virginie, le commissaire électoral Chris Piper a indiqué que les travailleurs électoraux offriront un masque aux électeurs qui se présenteront à visage découvert. S’ils refusent de le porter, on leur demandera de voter à l’extérieur du bureau de scrutin. S’ils refusent de nouveau, ils pourront voter à l’intérieur.

«Le but est évidemment (…) d’encourager la santé et la sécurité de tout le monde», a dit M. Piper.

Le port du masque est obligatoire dans le comté de Broward, en Floride. Un porte-parole électoral, Steve Vancore, a dit que seulement quatre des 364 000 personnes venues voter par anticipation ont refusé de porter un masque. Elles ont pu voter à part des autres électeurs.

«On leur dit qu’ils ne sont pas supposés d’être là sans masque, qu’il y a une règle dans le comté, a-t-il dit. Ils obéissent pour la plupart.»

Anthony Izaguirre, The Associated Press





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