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Ligne rose: le NPD «embarque» et suggère une station au coin d’Iberville-Masson

Alexandre Boulerice estime que la mairesse Valérie Plante a très «bien représenté Montréal» lundi devant l’ONU. Photo: Josie Desmarais/Métro

«On embarque dans la ligne rose». C’est le message qu’a lancé mercredi le chef adjoint du Nouveau parti démocratique (NPD), Alexandre Boulerice. Son parti propose qu’une nouvelle station de métro s’intègre au tracé entre Lachine et Montréal-Nord, au coin des rues D’Iberville et Masson.

«L’ajout de stations sur la ligne orange est une bonne idée et ça aide les gens de Laval, mais ça l’engorge également, analyse le député de Rosemont-La-Petite-Patrie. Un axe transversal comme la ligne rose ferait en sorte de désengorger nos routes et, potentiellement, tout le réseau de métro.»

S’il est trop tôt pour évaluer les coûts associés à ce chantier, le parti entend «s’asseoir avec la Ville de Montréal» prochainement pour évaluer les options sur la table.

La nouvelle station «Masson» coûterait à elle seule «plusieurs millions de dollars» selon le député. Celui-ci promet que son gouvernement financera l’ensemble du projet cher à l’administration de Valérie Plante.

Le NPD entend aussi soutenir les municipalités dans leurs efforts en mobilité par un fonds de 6,5 G$ dédié au transport collectif. Cette réserve exclusive aux villes permettrait «financer de manière plus stable et permanente les projets de transport structurant», de Montréal à Québec en passant par la Gaspésie, où il manque cruellement d’autobus selon le parti.

Les priorités de ce fonds seront déterminées «en fonction de la démographie» de chaque secteur, sans «abandonner» les banlieues et les régions. L’essentiel serait de «réduire les GES» et de minimiser «l’empreinte carbone» de nos déplacements.

Un engagement bien reçu

Au cabinet de la mairesse de Montréal, l’appui du NPD est bien reçu et salué. La porte-parole du comité exécutif, Laurence Houde-Roy, rappelle que Valérie Plante a déjà demandé aux partis fédéraux, le 16 septembre dernier, de soutenir son projet de ligne rose et d’investir dans la lutte aux changements climatiques.

«Les besoins [en mobilité] sont énormes à Montréal. La ligne orange est saturée, les pistes cyclables sont plus utilisées que jamais et les routes sont congestionnées. Il faut sortir de la logique de l’auto-solo», avait alors déclaré la mairesse.

Cette dernière a très «bien représenté Montréal» lundi devant l’ONU quand elle a soutenu que les municipalités doivent être au cœur de l’effort planétaire contre les changements climatiques, d’après Alexandre Boulerice.

La Ville a notamment révélé qu’elle visait à diminuer sa production de gaz à effet de serre (GES) de 55% d’ici 2030.

«Les villes ont besoin d’aide et d’appui. Le fédéral doit en faire beaucoup plus.» -Alexandre Boulerice, chef adjoint du NPD

De son côté, l’ancienne journaliste et candidate du NPD dans Honoré-Mercier, Chu Anh Pham, a souligné qu’il ne faut pas attendre la réalisation de projets de transport déjà en cours pour en lancer d’autres. «Le prolongement de la ligne bleue, on nous le promet depuis 30 ans. Je vais vraiment le croire quand je le voir. On ne crachera pas dessus, mais il faut beaucoup plus», avance-t-elle.

Le prolongement de la ligne bleue «n’ira pas plus loin qu’Honoré-Beaugrand en termes d’est-ouest», se désole aussi la candidate.

«Toute la partie de Rivière-des-Prairies-Pointe-aux-Trembles, la Pointe de l’île, c’est complètement isolé, parce qu’il n’y a pas de transport en commun», ajoute-t-elle.

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