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Il est maintenant le temps d’agir, demandent des groupes environnementaux

Justin Trudeau et Sophie Grégoire-Trudeau
Justin Trudeau, lors de son rassemblement électoral. Photo: Josie Desmarais/Métro

L’élection lundi soir d’un gouvernement minoritaire libéral aura été symbolique d’un intérêt pancanadien sur les enjeux environnementaux, croient les principaux groupes écologiques du pays. Ceux-ci appellent maintenant à un effort concerté des partis pour combattre les changements climatiques.

«Les Canadiennes et les Canadiens ont envoyé un message clair avec cette élection: ils privilégient une solide protection de l’environnement et veulent que le gouvernement fédéral prenne des mesures sans tarder», a co-écrit la coalition, composée entre autres de la Fondation David Suzuki et d’Équiterre, dans un communiqué de presse.

Selon la directrice générale d’Équiterre, Colleen Thorpe, «plus de 63% des électeurs» ont voté pour les partis qui représentaient la transition environnementale. Parmi les partis élus, c’est uniquement le Parti conservateur qui menaçait l’action climatique, suggère-t-elle.

La coalition de groupes considère que l’ensemble des promesses fédérales faites par les partis devront être considérées. Équiterre incite pour sa part les formations politiques à «mettre de côté la partisanerie» dans le débat.

«C’est assez polarisé dans l’Ouest du pays. Ça implique de rallier tous les partis. Ce qui sera nécessaire, c’est une commission non partisane.» – Colleen Thorpe, directrice générale d’Équiterre

Cette demande peut faire écho au discours du Parti vert durant la campagne. Celui-ci promettait la mise en place d’un «cabinet de guerre» sur la question climatique. La formation d’Elizabeth May a finalement remporté trois sièges sur 338 aux élections de lundi.

Le boulet des conservateurs?

La dizaine de groupes environnementalistes exhorte le gouvernement à adopter des promesses faites par quatre partis, le Parti libéral (PLC), le Nouveau parti démocratique (NDP), le Bloc québécois et le Parti vert. Aucune mention n’est faite du Parti conservateur (PCC).

Lors de tables-rondes animées par Métro lundi, le porte-parole du mouvement La Planète s’invite au parlement, François Geoffroy, a maintes fois abondé dans le même sens. Le militant a fortement critiqué la plateforme environnementale du parti d’Andrew Scheer.

«Imaginer que les conservateurs auraient pu avoir quelque chose d’ambitieux en termes environnementaux, c’est un peu de la politique-fiction», a-t-il souligné.

«Les deux partis qui avaient les plateformes environnementales les plus fortes», les Verts et le NPD, ont toutefois obtenu les moins bons résultats lundi soir, selon lui.

Les néo-démocrates a vu son nombre de sièges à la Chambre des communes s’abaisser à 24. Le Parti vert a ajouté un siège à son résultat précédent, avec trois.

Demandes phares

Les groupes environnementaux exigent d’abord que le gouvernement limite la hausse de la température globale à 1,5 °C.

L’atteinte de ces objectifs passerait entre autres par la mise en place de plan précis pour «réduire les émissions».

«Pour nous, tout passe par les cibles, souligne Colleen Thorpe. Les politiques doivent suivre avec ça. Et après, tout le détail va être nécessaire.»

L’interdiction des articles de plastique à usage unique, tel que prévue dans le précédent mandat libéral, fait également partie des priorités des organismes.

Réactions de l’industrie pétrolière

L’Association canadienne des producteurs pétroliers a également émis un communiqué, mardi. Elle y confirme son «engagement à travailler avec le gouvernement fédéral».

«L’élection d’un gouvernement minoritaire reflète la diversité des Canadiens et le besoin de travailler de façon constructive ensemble», a-t-on écrit.

Le nouveau gouvernement bénéficiera d’une industrie forte, selon l’Association.

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