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Résilience au travail: Ne vous sentez pas visé

Photo: Métro

La quatrième clé de la résilience, c’est l’objectivité.

L’objectivité, c’est la capacité qu’a une personne de se percevoir honnêtement et de voir le monde tel qu’il est, sans préjugé ni partialité. Si vous ne vous percevez pas honnêtement, vous aurez tendance à vous sous-estimer ou à vous surestimer.
Je vous propose aujourd’hui deux activités pouvant vous aider à améliorer votre objectivité. Lisez les deux, mais n’en faites qu’une.

Sus à la «comparaisonite»!

Êtes-vous du genre à vous comparer aux autres et à n’y trouver que des occasions de déprimer un peu plus? Si votre voisin change de voiture, avez-vous l’impression que cela vous dévalorise? Si vous apprenez qu’une collègue parle allemand, avez-vous l’impression que vous n’avez aucun talent? Si vous avez tendance, quand vous vous comparez aux autres, à percevoir uniquement les choses qui vous sont défavorables, voici une activité pour vous.
Commencez par établir les moments dans la journée où votre humeur est affectée négativement par une comparaison que vous venez de faire ou qu’on vient de vous imposer. Voici un exemple en cinq étapes.

  1. Sophie présente son bulletin scolaire à sa mère. Cette dernière remarque immédiatement que Sophie passe tout juste en anglais et elle lui fait remarquer que sa sœur aînée, l’an dernier, a eu de très bonnes notes en anglais.
  2. Sophie confirme intérieurement ce que sa mère vient de dire. C’est vrai que sa sœur a tous les talents et qu’elle, Sophie, n’est pas à la hauteur.
  3. Sophie se sent soudainement démoralisée. Elle n’a plus envie de rien.
  4. Stop! Sophie se demande pourquoi elle ressent ces émotions alors que, cinq minutes plus tôt, elle était plutôt fière de son bulletin. Elle fait remarquer à sa mère son 95 % en histoire et son 94 % en français.
  5. Sa mère confirme qu’effectivement, ces deux notes sont excellentes. Sophie redresse alors le dos et lève le menton.

Ne vous bornez pas à un seul critère de comparaison quand il en existe tout un éventail. Ne laissez pas les autres vous rabaisser qui vous est défavorable en utilisant un seul critère. Vous êtes un être humain complexe et multidimensionnel; vous ne pouvez pas être évalué de manière unidimensionnelle. Si vous vous laissez entraîner dans la spirale de la comparaison négative, vous cesserez de prendre des risques («À quoi bon? Je suis moins bon que les autres…») et vous en viendrez à détester les autres. Remarquez qu’il peut également être dangereux de ne se comparer que sur la base des facteurs qui vous avantagent. L’objectif reste encore de viser la perception réaliste, celle qui vous permet de vous apprécier tel que vous êtes et qui vous permet également de décider quels points travailler.

Sus aux attaques personnelles!
Vous arrive-t-il de vous sentir personnellement attaqué par des remarques de personnes qui n’ont pas du tout cette intention? Si quelqu’un vous dit d’une personne qu’il la trouve jolie et qu’il ne vous fait pas le même compliment, comprenez-vous qu’il vous trouve laid? Si c’est le cas, soyez à l’affût des moments où cela se produit et suivez les cinq étapes suivantes.

  1. Le patron de Lynda lui fait remarquer que Louise, la nouvelle employée, est très efficace pour une nouvelle.
  2. Lynda accepte difficilement qu’on puisse féliciter la nouvelle et qu’on passe sa propre performance sous silence. Elle en déduit que son patron n’apprécie pas son travail.
  3.  Lynda sent sa bonne humeur s’évanouir. Elle se sent trahie et elle se met à se demander si elle ne devrait pas se trouver un emploi ailleurs.
  4. Stop! Lynda peut se demander si son état mental correspond bien à la situation qu’elle vient de vivre. Après tout, son patron ne lui a pas dit qu’elle travaille mal. En fait, sa dernière évaluation a été très positive. Ce que son patron devait vouloir dire, c’est que Louise apprend vite pour une nouvelle.
  5. Lynda ne se sent plus menacée ni négligée. Au cours de la pause, elle se permet même d’aller féliciter Louise et de lui dire qu’elle travaille très bien pour une nouvelle.

L’objectivité a toujours sa place. Elle est exceptionnellement nécessaire quand on doit faire face à l’adversité et à des événements difficiles.

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