Soutenez

Connaître le déficit
 de productivité pour mieux le combattre

Photo: Getty Images
Marie-Ève Cloutier - 37e AVENUE

Un récent sondage d’ADP Canada nous apprend qu’un travailleur canadien sur deux a le sentiment de ne pas être suffisamment productif au travail.

Pas moins de 49 % des travailleurs canadiens se disent un peu productifs, pas très productifs ou pas productifs du tout et n’éprouvent même aucune honte à l’admettre. Pourquoi? Et comment corriger cette situation? Les causes, en effet, sont multiples.

Les distractions
Les médias sociaux, les courriels, le téléphone et le bruit sont autant de facteurs de distraction massive que peuvent subir les travailleurs. Ainsi, près de 43% des 1565 Canadiens interrogés dans le cadre du sondage mené par ADP Canada n’ont pas hésité à dire que ces distractions étaient, selon eux, la cause principale du déficit de productivité de la main-d’œuvre.

La bureaucratie paralysante
Quelque 35% des travailleurs les moins productifs se plaignent aussi des procédures et processus excessifs. Autrement dit, le travail fastidieux, la paperasse et les goulots d’étranglement organisationnels qui paralysent le système finissent par miner la productivité générale des travailleurs.

La complaisance
Pas moins de 27% des 
employés moins productifs dé-clarent tout aussi simplement qu’ils n’ont pas besoin de 
travailler plus efficacement pour accomplir leurs tâches. Même si, dans certains cas, la complaisance peut être attribuée à l’employé, elle est aussi souvent causée par le manque de formation ou de ressources, voire par le faible taux de mobilisation des employés, d’après

«Pour aider les employés à gérer les distractions, on pourrait mieux administrer la charge de travail et adopter des outils pour réduire les distractions.» – Perlina Turgeon, directrice
 du service à la clientèle,
 Comptes nationaux, ADP Canada

L’ennui et les autres soucis
Dans une plus faible proportion, les autres causes du déficit de productivité signalées par les travailleurs canadiens moins productifs sont l’ennui et le manque de ressources ou d’outils (deux éléments mentionnés par 20% des répondants), la charge de travail (15%) et une formation déficiente (10%).

Les solutions
Évidemment, à chaque problème, sa solution. Et celles-ci se trouvent tant du côté des employés que de celui des employeurs. Par exemple, en ce qui concerne les problèmes de distraction, les employeurs devraient d’abord examiner ce qu’ils peuvent contrôler, notamment les espaces de travail bruyants ou encombrés, et ensuite déterminer ce que leurs employés peuvent contrôler, dit Perlina Turgeon. «Pour aider les employés à gérer les distractions, on pourrait mieux administrer la charge de travail et adopter des outils pour les réduire.»

Afin de mieux gérer les excès procéduraux, des outils qui automatisent les tâches répétitives peuvent changer la donne, ajoute Mme Turgeon:
 «Étant donné les répercussions énormes de cette perte de productivité, les employeurs devraient se concentrer sur la rationalisation des processus et la réduction des obstacles à la productivité.»

Un fort taux de mobilisation des employés peut également être le remède contre la complaisance. Pour avoir des employés mobilisés, mieux vaut consacrer des ressources et élaborer une stratégie avec des objectifs clairs, fondés sur des paramètres qui reflètent les besoins des employés et de la direction.

Bref, les bons outils, la suppression des sources de distraction et un meilleur engagement de la part des employés sont tous des moyens pour contrer le déficit de productivité.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.