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Des emplois intéressants dans les coopératives

Photo: Métro

Il y a fort à parier que peu de jeunes ont pensé à la possibilité de faire carrière dans une coopérative. Pourtant, il s’agit d’une option des plus intéressantes.

Les coopératives font beaucoup parler d’elles ces temps-ci. Ainsi, le 13 mars dernier, le Conseil québécois de la coopération et de la mutualité (CQCM) présentait à Montréal la première édition du Salon de l’emploi et de l’engagement coopératif et mutualiste. Le but de ce salon était d’initier les jeunes aux valeurs et à l’importance du mouvement coopératif québécois et de faire connaître les nombreuses occasions d’emploi qu’on y trouve. Plusieurs grandes organisations coopératives y étaient présentes, dont le Mouvement Desjardins, la laitière Agropur, la Fédération québécoise des coopératives forestières et le Groupe financier SSQ.

Un peu plus tôt la même semaine, la présidente du CQCM, Monique Leroux, annonçait un grand projet de création de 20 000 emplois d’ici 2020 dans le secteur coopératif. Comme les 3300 coopératives et mutuelles qui font partie de la CQCM comptent déjà 95 000 personnes à leur emploi, il s’agirait d’une augmentation de 21% du nombre de travailleurs. Mme Leroux compte atteindre cet objectif grâce à des mesures de soutien aux coopératives de petite et moyenne taille, et grâce à des projets «d’intercoopération» entre les divers acteurs du monde coopératif.

De plus, en octobre, le premier ministre Couillard avait annoncé qu’il comptait sur une expansion du secteur coopératif pour atteindre son objectif de créer 250 000 emplois durant son mandat.

D’où vient ce bourdonnement soudain autour des coopératives? On peut penser à au moins deux explications.

D’abord, on s’est rendu compte que l’emploi est plus stable dans les coopératives. Selon des recherches récentes, l’emploi tend à augmenter légèrement dans les coops et résiste beaucoup mieux aux crises et aux fluctuations des marchés. À l’opposé d’autres entreprises, les coopératives cherchent souvent d’autres moyens que les mises à pied pour s’adapter aux difficultés économiques. Les coops survivent également plus longtemps que les autres entreprises.

Ensuite, la philosophie de la coopération a tout pour attirer les jeunes. D’autres études montrent que ces derniers désirent que leur emploi leur permette non seulement de gagner des sous, mais aussi de participer au bien-être de la collectivité. Or, le développement social et le mieux-être des communautés sont des valeurs centrales du mouvement coopératif.

Au Québec, on trouve des coopératives dans plus de 40 secteurs d’activité économique. Les occasions d’emploi sont donc très variées, et plusieurs programmes de formation permettront de trouver un emploi dans une coopérative. Néanmoins, ceux qui s’intéressent à la gestion efficace d’une coopérative feront bien de suivre une formation axée sur ce modèle d’affaires particulier. Pour eux, dès cet automne, l’Université de Sherbrooke offrira à temps plein un MBA en gestion des coopératives et des mutuelles, qui comprendra un stage et un mentorat. De plus, l’UQAM offre déjà aux cadres en exercice un MBA spécialisé en entreprises collectives, selon la formule «executive», donc les soirs et les fins de semaine.

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