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Cégep ou université?

Cheerful Students Throwing Graduation Caps In The Air Photo: Métro

Beaucoup d’élèves et de parents croient que la formation universitaire est la voie privilégiée pour accéder au marché du travail. Qu’en est-il vraiment?

Pour plusieurs jeunes, c’est à peine si la question se pose : ils s’inscriront à un programme de formation universitaire en février. Ils ont confiance en leurs capacités de réussir, et leurs parents leur ont toujours dit que les diplômes universitaires permettent de décrocher les meilleurs emplois. Mais est-il possible que ces derniers aient tort ou, au moins, pas tout à fait raison?

Bien sûr, plusieurs programmes universitaires débouchent sur de très bons emplois. Pour s’en convaincre, il suffit de consulter le dernier répertoire des formations gagnantes publié par Jobboom. On y trouvera la liste de 25 formations universitaires offrant les meilleures possibilités d’emploi, d’après une analyse de la dernière enquête des diplômés du ministère de l’Éducation, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (MEESR). On y découvrira que les formations universitaires des domaines de la santé, de l’administration et du génie offrent d’excellents taux de placement, ainsi que, très souvent, les meilleurs salaires de départ.

Cela ne règle-t-il donc pas la question? Non, pas du tout! Il est impossible pour tous les étudiants de s’inscrire à un petit nombre de programmes prometteurs. Les jeunes choisissent donc d’autres formations, souvent motivés par leurs intérêts. Mais ces formations ne présentent pas toujours de bonnes perspectives. En fait, on peut évaluer que c’est le cas de 30 % à 35 % des étudiants universitaires. Une formation collégiale aurait-elle été préférable pour eux?

La réponse est oui! Jobboom répertorie 25 formations collégiales offrant les meilleures occasions d’emploi. Lorsqu’on compare cette liste à la précédente, on se rend vite compte que plusieurs de ces formations collégiales se comparent avantageusement aux formations universitaires : taux de placement excédant les 90 %, salaire d’entrée élevé, etc. Pour jouir de meilleures perspectives, bien des jeunes auraient mieux fait de choisir une de ces formations collégiales qu’une formation universitaire peu prometteuse.

D’ailleurs, plusieurs d’entre eux s’en rendent compte après coup. Des études récentes menées en Ontario montrent que jusqu’à 15 % des étudiants des collèges de cette province détiennent déjà un diplôme universitaire, une augmentation de 40 % en 5 ans. Ces jeunes se sont inscrits pour acquérir des compétences qui leur permettront de se qualifier pour un emploi, ce que leur formation universitaire n’a pas fait. Au Québec, on rencontre souvent des diplômés universitaires parmi les prétendants à une attestation d’études collégiales, qui sont là tout à fait pour les mêmes raisons. Il n’y a pas de chiffres fiables quant à leur nombre, malheureusement.

L’université n’est donc pas TOUJOURS la voie royale pour entrer sur le marché du travail; cela montre que les règles trop simples se révèlent souvent fausses. De toute façon, il ne s’agit pas de choisir entre le cégep et l’université, mais bien de choisir un programme qui permettra de réaliser ses objectifs d’emploi.

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