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Cinq trucs pour lutter contre la dénutrition

Group Of Senior Friends Enjoying Afternoon Tea At Home Together Photo: Getty Images/iStockphoto

On estime que de 5 à 30% des personnes âgées vivant dans la communauté présentent un certain degré de malnutrition. Cette situation peut avoir de graves conséquences, notamment sur les facultés cognitives et l’état de santé des personnes atteintes. Deux diététistes nous proposent quelques outils pour prévenir ce fléau.

1. Suivre son poids
Une perte de poids non intentionnelle n’est pas normale; elle peut indiquer que vos apports alimentaires ne sont pas suffisants ou que vous souffrez d’une maladie. Il est donc préférable d’en aviser votre médecin. «Le problème, c’est que la perte de poids se fait de façon graduelle. Comme on se voit tous les jours dans le miroir, on ne remarquera pas nécessairement la différence», souligne Nancy Presse. Pour faciliter le suivi de votre poids, la nutritionniste suggère donc de vous peser au moins une fois par mois et d’inscrire les données obtenues sur le calendrier.

2. Manger 
trois repas par jour
Au Canada, 10 % des personnes âgées vivant à domicile mangent moins de trois repas par jour. «En vieillissant, on a souvent moins d’appétit. Certains aînés sont également dans une situation financière plus précaire. Il y a aussi le cas classique de l’homme âgé qui n’a jamais cuisiné et qui perd son épouse», énumère Nancy Presse. Peu importe la raison, le fait de consommer moins de trois repas par jour peut engendrer une dénutrition. Il est donc important d’en parler à votre médecin, afin qu’il puisse vous orienter vers des ressources qui pourront vous venir en aide, comme des popotes roulantes.

3. Stimuler l’appétit
«La perte d’appétit est un phénomène très courant chez les personnes âgées. En plus d’être moins actives, elles mangent souvent seules. Or, quand on est seul, on a généralement moins envie de cuisiner et on se contente de grignoter ici et là», observe Nancy Presse. La baisse d’appétit peut aussi être provoquée par certains médicaments ou des problèmes de santé. Pour retrouver l’envie de manger, achetez des aliments que vous aimez, attablez-vous à des heures régulières et, pourquoi pas, invitez vos voisins à se joindre à vous!

4. Inclure une 
source de protéines au déjeuner
Un aîné sur quatre ne consomme pas suffisamment de protéines. Pourtant, celles-ci sont essentielles à la prévention de la dénutrition. «Au dîner et au souper, les gens ont plus l’habitude de consommer de la viande ou des substituts. Là où ça se gâte, c’est au déjeuner», note Nancy Presse. Pour rendre un repas plus consistant, la diététiste recommande d’y intégrer des œufs, une charcuterie ou des fèves au lard. Vous pourriez également préparer votre gruau avec du lait plutôt qu’avec de l’eau, ou remplacer la confiture par du beurre de noix.

5. Bouger
Contrairement à ce qu’on pourrait penser, la dénutrition n’est pas seulement une question d’alimentation. «La sédentarité est également un facteur de risque important. Il faut donc activer ses muscles chaque jour. En plus de stimuler l’appétit, le fait d’être actif permet d’améliorer la santé des muscles et des os», rappelle Nancy Presse. Rassurez-vous, il n’est pas nécessaire de vous transformer en athlète olympique! Des activités légères et accessibles comme le ménage, le tai-chi ou la marche sont tout aussi efficaces.

CV

  • Nancy Presse, diététiste-nutritionniste spécialisée en nutrition gériatrique et professeure adjointe à l’Université de Sherbrooke
  • Isabelle Reid, diététiste-nutritionniste, spécialisée en nutrition gériatrique

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